L'ambassadeur suisse Yves Rossier s'est vu signifier qu'une telle "rhétorique de la confrontation" pourrait porter préjudice aux relations de son pays avec la Russie, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Dans un communiqué séparé, le même ministère a indiqué avoir convoqué l'ambassadeur des Pays-Bas Renee Jones-Bos concernant une "campagne d'incitation à la manie de l'espionnage".
Espionnage dénoncé par Ignazio Cassis
Ignazio Cassis, le chef du Département fédéral des affaires étrangères, avait dénoncé lundi l'"escalade" des activités d'espionnage russe sur le territoire helvétique, après la révélation la semaine dernière que deux espions russes avaient tenté au printemps de pirater le réseau informatique de l'Institut suisse pour la protection contre les menaces et les risques atomiques, biologiques et chimiques.
Celui-ci collabore avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui enquête notamment sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Il avait été chargé d'analyser des échantillons prélevés à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre, où l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille ont été empoisonnés par l'agent innervant Novitchok en mars.
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Entretien prévu entre Cassis et Lavrov
Les deux agents russes ont été arrêtés aux Pays-Bas et expulsé vers la Russie, ont indiqué des sources néerlandaises.
Ils sont également soupçonnés d'une tentative de cyber-attaque contre l'Agence mondiale antidopage (AMA) à Lausanne, a déclaré une source officielle suisse samedi. L'AMA avait suspendu en 2015 l'Agence russe antidopage (RUSADA), dans le cadre du scandale du système de dopage d'Etat découvert en Russie.
Ignazio Cassis a indiqué lundi qu'il allait s'entretenir du dossier avec son homologue russe Sergueï Lavrov la semaine prochaine à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
afp/hend