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La plaque commémorative de la pointe Dunant dérobée par un artiste

Nicolas Bideau photographiant la plaque commémorative de la pointe Dunant en 2014. [Keystone - Laurent Gillieron]
La plaque de la Pointe Dunant volée pour protester contre l'assouplissement des exportations d'armes / La Matinale / 1 min. / le 20 septembre 2018
L'artiste Roland Roos a dérobé la plaque commémorative de la pointe Dunant, en Valais, et l'a remplacée. Il voulait protester contre l'assouplissement des exportations d'armes. Un geste qui n'est pas au goût de Présence Suisse.

L'action engagée de Roland Roos n'a pas plu à tout le monde, à commencer par Nicolas Bideau, le directeur de Présence Suisse, qui juge le geste déplacé.

"Je comprends l'idée de faire du buzz pour avoir un débat démocratique sur la question de la politique humanitaire de la Suisse, maintenant je suis un peu déçu. Je trouve qu'à 4500 mètres, la paix des ménages est une règle qu'on doit respecter, comme tout bon alpiniste et tout bon Suisse",  a-t-il dit à la RTS.

Double langage dénoncé

Nicolas Bideau faisait partie de l'expédition qui avait gravi la pointe Dunant pour y accrocher la plaque, en 2014, en hommage au fondateur de la Croix Rouge et aux 170 ans d'histoire humanitaire de la Suisse.

Mais c'est justement ce qu'a voulu dénoncer Roland Roos: le double langage de la Suisse qui vante son travail humanitaire mais assouplit les exportations de matériel de guerre.

Autorités mécontentes

Nicolas Bideau n'est pas le seul à déplorer cette action. Roland Roos s'est d'ailleurs vu retirer sa bourse culturelle par le canton de Zurich: c'est l'acte illégal, le vol, qui dérange.

A Zermatt, la maire espère, elle, le retour de la plaque Dunant. Le Conseil fédéral doit confirmer prochainement sa volonté d'assouplir les règles pour exporter du matériel de guerre.

Alexandra Richard/jvia

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