L'action engagée de Roland Roos n'a pas plu à tout le monde, à commencer par Nicolas Bideau, le directeur de Présence Suisse, qui juge le geste déplacé.
"Je comprends l'idée de faire du buzz pour avoir un débat démocratique sur la question de la politique humanitaire de la Suisse, maintenant je suis un peu déçu. Je trouve qu'à 4500 mètres, la paix des ménages est une règle qu'on doit respecter, comme tout bon alpiniste et tout bon Suisse", a-t-il dit à la RTS.
Double langage dénoncé
Nicolas Bideau faisait partie de l'expédition qui avait gravi la pointe Dunant pour y accrocher la plaque, en 2014, en hommage au fondateur de la Croix Rouge et aux 170 ans d'histoire humanitaire de la Suisse.
Mais c'est justement ce qu'a voulu dénoncer Roland Roos: le double langage de la Suisse qui vante son travail humanitaire mais assouplit les exportations de matériel de guerre.
Autorités mécontentes
Nicolas Bideau n'est pas le seul à déplorer cette action. Roland Roos s'est d'ailleurs vu retirer sa bourse culturelle par le canton de Zurich: c'est l'acte illégal, le vol, qui dérange.
A Zermatt, la maire espère, elle, le retour de la plaque Dunant. Le Conseil fédéral doit confirmer prochainement sa volonté d'assouplir les règles pour exporter du matériel de guerre.
Alexandra Richard/jvia