En moyenne, chaque consommateur boit 33 grammes d'alcool pur chaque jour dans le monde, soit 2,5 grammes de plus que la situation en Suisse, selon le rapport de l'OMS.
En Suisse, chaque habitant a bu en 2016 en moyenne 11,5 litres d'alcool pur, dont plus de 18 litres pour les hommes et plus de 5 litres pour les femmes. Le vin constitue près de la moitié de la consommation, contre près d'un tiers pour la bière.
Une majorité d'hommes
A l'échelon mondial, parmi les personnes décédées en raison de l'alcool, trois quarts sont des hommes. Autre indication, 28% de ces décès sont liés à des blessures après des accidents ou des violences. Seconde raison, des troubles digestifs sont observés dans 21% de cas. Le reste est provoqué par des maladies.
Depuis 2010, une amélioration est constatée dans la prévalence des incidents liés à des abus et le nombre de décès. Mais la charge des conséquences reste importante, en particulier en Europe (plus de 18%) et sur le continent américain (plus de 16%).
ats/hend
Taxe ou interdiction de publicité
"Tous les pays peuvent faire beaucoup mieux pour diminuer les coûts de santé et sociaux de l'abus d'alcool", explique le responsable de cette question à l'OMS, Vladimir Poznyak. Le dispositif va de l'augmentation de taxes à des interdictions ou des restrictions de publicité en passant par la réduction de l'offre. Des mesures souvent davantage appliquées dans les pays à plus hauts revenus.
Même si elles ne sont pas "populaires", elles apportent "des bénéfices pour la santé publique", a dit Vladimir Poznyak. Autre recommandation, la fin de l'exposition de cette branche dans les grandes compétitions sportives.
Le soutien n'aboutit pas à "de bons résultats" pour la réduction de la consommation, explique-t-il, tout en recommandant de mettre un terme à cette situation. Il viole non seulement des règlements gouvernementaux mais aussi ceux imposés par la branche elle-même, fait encore remarquer le responsable de l'OMS.
Baisse en Europe
Au total, 237 millions d'hommes et 46 millions de femmes souffrent de troubles provoqués par l'alcool dans le monde. Les pays à hauts revenus sont davantage affectés.
L'Europe conserve le record de consommation par habitant même si celle-ci a diminué de plus de 10% depuis 2010 dans l'Est. Une situation en décalage avec celle dans le monde où le taux est stable et devrait s'étendre dans les dix prochaines années. Plusieurs facteurs, notamment économiques, expliquent cette situation.