Selon le sondage réalisé en ligne entre le 13 et le 18 septembre, 59% des électeurs se déclarent favorables à un accord-cadre avec l'UE, alors que 38% s'y opposent. Le soutien est particulièrement marqué dans le camp socialiste (86%), ainsi que du côté des Verts (79%) et des Vert'libéraux (82%). Coté PDC, PLR et PBD, le oui est également net mais moins massif.
Seuls les sympathisants de l'UDC se déclarent contre à un tel accord, de manière très significative. Ils sont quatre sur cinq à dire non.
Non du Tessin
Le soutien à la négociation d'un accord-cadre est très marqué chez les sondés avec un niveau d'études universitaire (75%) et en Suisse romande (66%). En revanche, une nette majorité des Tessinois s'y opposent (55%).
Des concessions, mais...
Pour parvenir à un accord, les personnes interrogées se déclarent ouvertes à des compromis (53%). Elles estiment notamment que les procédures de contrôle de la protection salariale pourraient être simplifiées (40%). Une minorité (9%) serait prête à transiger sur la protection des salaires elle-même, et 4% à revoir à la baisse les mesures d'accompagnement.
Les syndicats divisent
L'Union syndicale suisse (USS) a-t-elle bien fait de refuser de s'asseoir à la table des négociations avec le gouvernement pour discuter d'un aménagement des mesures d'accompagnement? Les avis sont très partagés, puisque 34% des sondés estiment qu'ils ont eu raison, 45% qu'ils ne devraient pas y avoir de tabou, et 15% que les torts sont partagés.
Fait pas banal, la plus grande proportion de défenseurs de l'action de l'USS ne se trouvent pas au sein de la gauche mais parmi les sympathisants de l'UDC, qui ne veulent de toute façon pas d'un accord-cadre.
tyf/vtom
Méthodologie
Le sondage de l'institut Sotomo a été réalisé en ligne du 13 au 18 septembre auprès de 12'179 personnes. La marge d'erreur s'élève à plus ou moins 1,5%.