Dans son échange avec la RTS juste après l'annonce de son retrait du Conseil fédéral, la conseillère fédérale argovienne vante le travail de consensus au sein du Conseil fédéral et dans le pays.
"Il faut sentir où va le vent populaire"
Ce consensus impose de "sentir où va le vent populaire", estime Doris Leuthard, réfutant cependant l'adjectif "opportuniste" , et jugeant que dans la politique suisse il est bon de savoir par avance quelles sont les batailles politiques qui peuvent être gagnées en votation finale.
"Dure ? Non mais je sais défendre mes convictions"
La conseillère fédérale sourit de l’accusation de dureté qui lui a souvent été adressée, sous ses apparences affables. "Je n’ai jamais fait peur à personne", jure-t-elle, tout en affirmant savoir se battre pour ses convictions et avoir toujours fait de la "maîtrise des dossiers" son arme principale.
"Une femme PDC après moi ? Le jeu est ouvert"
Doris Leuthard se réjouit d’avoir installé le rôle d’une femme politique déterminante au sein du gouvernement mais se refuse à s’engager pour une femme PDC après elle, " après 12 ans". "Le jeu est ouvert" sur cette question du genre, affirme-t-elle en évoquant le choix futur de son parti.
"J'aime ce pays, c’est mon seul secret de fabrication"
"Tête qui dépasse" dans une politique suisse qui ne favorise pas toujours les individualités, Doris Leuthard affirme que "l'amour des gens de ce pays" a été son unique secret de fabrication", qui l’a "inspirée".
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Darius Rochebin/nr