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Christian Levrat livre un réquisitoire contre la politique d'Ignazio Cassis

Le président du Parti socialiste Christian Levrat. [Keystone - Peter Klaunzer]
Le président du Parti socialiste Christian Levrat. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Le président du PS Christian Levrat a vertement critiqué samedi la politique étrangère menée par Ignazio Cassis. Lors de l'assemblée des délégués du PS, il a déploré l'attitude du ministre des Affaires étrangères à l'assemblée de l'ONU.

Alors que tout l'auditoire de l'assemblée générale des Nations unies a ri du discours de Donald Trump, Ignazio Cassis fut le seul à montrer de la compréhension pour le président américain et à trouver que l'on doit aussi l'écouter, a critiqué Christian Levrat. Ce dernier s'en est aussi pris aux efforts déployés par le conseiller fédéral pour mener une nouvelle politique étrangère.

A cette fin, Ignazio Cassis a créé un groupe de travail. Mais seuls des représentants de l'économie en font partie, a relevé le chef de fil du PS.

Silence sur les successions au Conseil fédéral

Attendu sur la double succession au Conseil fédéral, Christian Levrat ne l'a qu'à peine évoquée. Tout a déjà été écrit en long et en large dans les journaux cette semaine, a-t-il déclaré devant les délégués socialistes.

Et d'annoncer que le PS s'en préoccupera lors des Journées du parti des 1er et 2 décembre à Brugg (AG), quelques jours avant la double élection.

>> Lire : Le Conseil fédéral demande un nouveau milliard de cohésion pour l'UE

ats/hend

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Oui au compromis sur la réforme fiscale et l'AVS

Les délégués du PS ont dit oui samedi à Olten (SO) au compromis sur la réforme fiscale et le financement de l'AVS. Après deux heures et demie de discussions, la décision a été prise par 148 voix contre 68 et 5 abstentions.

Le parti était divisé au point que les débats ont été canalisés: quinze orateurs étaient autorisés dans chaque camp à présenter leurs arguments, dans un temps limité.

La réforme fiscale et le financement de l'AVS introduisent de nouveaux privilèges fiscaux, a dénoncé la conseillère nationale Mattea Meyer (ZH), une adversaire du projet. De plus, le milliard de francs destiné aux cantons revient à créer une concurrence fiscale entre cantons prescrite par la Confédération.

"Pas idéal, mais on ne va pas trouver mieux"

En cas de non au projet, la concurrence fiscale entre cantons sera encore plus brutale, a de son côté averti la conseillère nationale Susanne Leutenegger Oberholzer (BL), partisane de la réforme. Beaucoup de personnes profiteront des deux milliards de francs prévus pour l'AVS. De plus, la réforme permettra de mettre un terme à de nombreuses possibilités d'échapper à l'impôt, selon le chef du groupe socialiste Roger Nordmann (VD).

Quant au président de la Confédération Alain Berset, il a défendu le projet du Conseil fédéral devant son parti. Vu sous l'angle social-démocrate, il n'est pas idéal, mais on ne va pas trouver mieux, a-t-il dit.