Les partisans du texte insistent sur le fait d'encourager à ne pas pratiquer d'écornage, non pas de l'interdire. La Confédération verserait un soutien financier aux paysans qui n'écornent pas leurs vaches et leurs chèvres. Les auteurs espèrent ainsi inciter davantage d'agriculteurs à les laisser.
Actuellement en Suisse, près de 90% des vaches sont écornées, contrairement à l'image bucolique qui est véhiculée par la publicité ou la promotion touristique.
Respect des animaux
Mais ce n'est pas que pour la beauté de l'animal que les auteurs ont lancé leur initiative. Ils parlent aussi de sa dignité et font la comparaison avec les chiens auxquels on ne coupe plus les oreilles. Ils évoquent la fonction physique des cornes, qui sont vivantes, et leur rôle dans la communication.
Ils soulignent le respect des animaux, précisant que l'écornage est douloureux, plusieurs semaines après encore. Pour éviter les blessures, il suffit de donner plus d'espace au troupeau, d'où l'aide financière promise: 190 francs par vache et 38 francs par chèvre, par année.
Tentatives manquées
Ce qui est reproché aux initiants, c'est de vouloir inscrire les vaches à cornes dans la Constitution fédérale. Une solution au niveau de la législation serait plus modeste, mais les auteurs rappellent que toutes leurs tentatives au Parlement ont échoué. D'où l'initiative, lancée par Armin Capaul, ce paysan de montagne devenu populaire au-delà des frontières suisses dans son combat de près de dix ans pour les vaches à cornes.
Alexandra Richard/jvia