Pour le comité réuni à Berne, l'autodétermination est un des piliers du succès helvétique. Albert Rösti, président de l'UDC, l'a encore rappelé ce matin: "Ceux qui sont en faveur de la démocratie directe doivent être en faveur de l'initiative."
"C'est le peuple qui décide en Suisse (...), ce qu'il faut, c'est préserver la volonté du peuple", ajoute encore l'élu bernois.
Thomas Minder, conseiller aux Etats hors parti, estime que soutenir cette initiative signifie avant tout défendre la Constitution suisse. Lui et plusieurs partisans du "oui" estiment en effet que dans plusieurs cas, la volonté du peuple n'est pas respectée à cause de traités internationaux.
Les applications des initiatives sur le renvoi des criminels étrangers ou celle contre l'immigration de masse sont souvent présentées comme des exemples censés démontrer la perte du pouvoir décisionnel des citoyens suisses.
"Ne plus subir le diktat de l'Europe"
Céline Amaudruz estime quant à elle qu'il n'est plus possible de "subir en silence le diktat de l'Europe". La conseillère nationale genevoise ajoute que les accords internationaux sont une "prison juridique" où les citoyens et les cantons suisses ne sont plus que de "simples exécutants" d'une volonté "venue d'ailleurs".
Pour rappel, le Conseil fédéral et les milieux économiques ont commencé à se mobiliser pour le "non". Dès ce jeudi, ce sera au tour d'une large alliance ralliant des partis de gauche comme de droite et la société civile d'exprimer son refus à l'initiative que soutient l'UDC.
Camille Degott/ther