Cette alliance dénonce un durcissement radical de la loi suisse sur les armes, qui pénaliserait tous les détenteurs d'armes, chasseurs comme tireurs sportifs.
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Les référendaires pointent du doigt un changement de paradigme provoqué par la révision de loi. Une simple autorisation ne sera plus suffisante pour posséder certaines armes: pour les armes semi-automatiques, le propriétaire devra prouver pourquoi un tel équipement lui est nécessaire. Les tireurs sportifs quant à eux devront montrer qu'ils s'entraînent régulièrement.
"Désarmer les Suisses"
"Il y a des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de milliers d'armes avec lesquelles des gens tirent à peu près tous les jours dans les stands de tir de ce pays, des armes semi-automatiques, qui aujourd'hui sont en principe autorisées et qui vont devenir interdites", dénonce Jean-Luc Addor, conseiller national (UDC/VS) et membre du comité référendaire. "C'est un changement de paradigme complet et ça aura pour effet avec le temps de désarmer progressivement les Suisses."
Le but de cette modification de la loi est, entre autres, de mieux lutter contre le terrorisme, a expliqué le Conseil fédéral lors des débats au Parlement. Alors à ceux qui accusent les référendaires de vouloir mettre en péril la sécurité de la Suisse, Jean-François Rime, conseiller national (UDC/FR) et membre du comité référendaire, répond que cet argument est fallacieux.
Récolte de 50'000 signatures
"Je peux affirmer que les armes dont disposent les terroristes ne proviennent pas des magasins d'armes de Berne ou de Fribourg et que ces armes ne seront pas achetées avec des autorisations", relève l'élu fribourgeois. Et d'ailleurs, ce sont souvent des armes qui ne sont pas dans le commerce pour le citoyen lambda."
Les référendaires voient dans la révision de cette loi une atteinte à la souveraineté de la Suisse et aux libertés de ses citoyens. Ils ont maintenant 100 jours pour récolter 50'000 signatures.
Marc Menichini/lgr