La récolte des 50'000 signatures pour le référendum débute mardi. Invité de La Matinale de la RTS, Cyrille Fauchère dénonce la reprise "d'un droit européen qui va à l'encontre du droit suisse". La Suisse, argue-t-il, est un pays souverain, doté d'une longue tradition de port d'armes, entre jeunes tireurs et service de milice.
La directive européenne, adoptée la semaine dernière par l'Assemblée fédérale, vise à mieux lutter contre le terrorisme. Elle induit un changement de paradigme. Pour utiliser une arme semi-automatique à l'avenir, il faudra notamment montrer qu'on est un tireur régulier ou qu'on est membre d'une société de tir. "C'est une restriction de nos libertés", fustige Cyrille Fauchère.
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Mieux lutter contre les réseaux mafieux
Le président de l'UDC du Valais romand se dit trahi par les négociateurs suisses à Bruxelles. "Avant même de commencer à négocier avec l'Union européenne, ils sont partis perdants", estime le député UDC. La Suisse a pourtant obtenu plusieurs dérogations, notamment pour l’arme d’ordonnance.
Limiter la circulation d'armes, objectif de la nouvelle législation, ne constitue à ses yeux qu'un "prétexte". "On sait très bien que pour les attentats terroristes, tout tragiques qu'ils soient et avec toutes les victimes qu'ils ont faites, [les assaillants] ne sont pas passés par le petit armurier du coin", dit-il. Cyrille Fauchère vise le trafic d'armes et préconise de mieux lutter contre les réseaux mafieux.
Propos recueillis par Romain Clivaz
Candidat au Conseil d'Etat valaisan?
Cyrille Fauchère se présentera-t-il lors des élections fédérales 2019? "Mon ambition, c'est que l'UDC du Valais romand refasse ses sièges à Berne l'année prochaine, mais surtout que le parti revienne au Conseil d'Etat parce que le canton a besoin d'un petit coup de dépoussiérage", répond le député valaisan. Avec lui comme candidat? "Ce sera moi si mes collègues pensent que c'est à moi d'y aller." Et de conclure: "Si je peux servir mon parti et mon canton [...], je ne vais évidemment pas refuser."