"Le jeu est plus simple qu'il y a douze ans ou huit ans, lors des élections de Didier Burkhalter ou de Johann Schneider-Ammann", estime l'ancien président du PLR dans La Matinale de la RTS. "Karin Keller-Sutter reste la favorite." Fulvio Pelli rappelle qu'à l'époque, les candidats du PLR faisaient face à un candidat du PDC ou de l'UDC.
"Dans ces cas où il y a un grand favori, le plus important, c'est qu'il ne fasse pas de faute. Un favori qui ne fait pas de faute est normalement élu", note le Tessinois. "Même s'il y a une double élection, je ne pense pas que ce soit une élection très compliquée."
Un ticket ou une candidature unique?
Interrogé sur la possibilité de présenter Karin Keller-Sutter comme seule candidate pour la succession de Johann Schneider-Ammann, Fulvio Pelli juge que le PLR peut pousser la candidature de Karin Keller-Sutter seule, "mais le risque, c'est qu'on invente une autre candidature, et qu'on organise des jeux".
L'alternative serait un ticket, mais alors il faut que "la deuxième candidature soit bonne, sinon, le risque, c'est qu'on élise quelqu'un de plus faible, de moins intéressant, de moins performant".
A la question de savoir s'il regrettait l'élection de Johann Schneider-Ammann en 2010, le Tessinois se défend: "Johann Schneider-Ammann était un très bon conseiller fédéral, mais pas particulièrement doué pour la communication, mais très doué pour le travail concret." Et d'ajouter "nous avions deux très bonnes candidatures, ce n'est pas nous qui avons choisi, ce sont les autres partis".
"Elire deux femmes"
"Il serait bien d'élire deux femmes", souligne Fulvio Pelli. "Le parti pourrait se permettre de présenter Karin Keller-Sutter seule. Mais les autres partis vont protester et hurler contre cette violation des présumées règles des partis."
Lors de son élection, Doris Leuthard était seule en lice, mais "incontestée par les autres partis", "cette fois, ce serait un peu plus une provocation, mais une provocation avec un but objectivement soutenable, d'avoir une femme compétente et venant d'une région pas représentée au Conseil fédéral".
Propos recueillis par Romaine Morard/ebz