Modifié

La sécheresse persiste et le danger d'incendie demeure très important

Le Lac des Brenets (NE) est à sec depuis plusieurs semaines. [Keystone - Anthony Anex]
La sécheresse persiste et le danger d'incendie demeure très important / Le 12h30 / 1 min. / le 13 octobre 2018
A la mi-octobre, le danger d'incendie de forêts demeure maximal dans certaines régions à cause d'une sécheresse persistante en Suisse. Les cours d'eau restent bas et la situation est préoccupante pour l'agriculture.

Pas moins de 35 messages d'alerte figurent encore sur le portail de la Confédération dédié aux dangers d'incendies de forêts et le dernier en date a été publié vendredi. Il concerne un danger marqué au Tessin avec une interdiction absolue de faire du feu en plein air.

>> Ecouter les précisions de Gaël Klein dans le 12h30 :

Le Lac des Brenets (NE) est à sec depuis plusieurs semaines. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
La sécheresse persiste et le danger d'incendie demeure très important / Le 12h30 / 1 min. / le 13 octobre 2018

Vendredi également, le canton de Neuchâtel a rappelé le danger d’incendie pour l'ensemble du territoire cantonal. Un danger qui est même maximal dans le Haut-Valais et très fort dans le Valais romand et dans les Grisons, des régions où il est comme au Tessin interdit d'allumer des feux en plein air.

Plus généralement, c'est aussi tout le nord-ouest de la Suisse avec Schaffhouse, Argovie, les deux Bâles et l'Arc jurassien qui sont concernés par un danger marqué.

La carte du danger d'incendie publiée samedi sur le portail de la Confédération. [www.dangers-naturels.ch]
La carte du danger d'incendie publiée samedi sur le portail de la Confédération. [www.dangers-naturels.ch]

Des cours d'eau à sec

Selon Meteonews, le mercure a grimpé samedi à 27,2 degrés à Coire (GR), soit le maximum mesuré depuis le début des mesures en 1959.

La situation d'étiage prononcée, à savoir le débit minimal d'un cours d'eau, qui règne depuis plusieurs mois reste également d'actualité. La Suisse occidentale est notamment toujours confrontée à des niveaux très bas.

Le printemps et l'été 2018 ont été en Suisse les plus faibles en précipitations depuis près de cent ans. Cette quasi-absence de pluie combinée aux températures record enregistrées depuis le mois d'avril, et à l'évaporation qui en découle, est à l’origine de la sécheresse qui persiste encore aujourd'hui.

>> Voir les images tournées en septembre sur le lac des Brenets (NE) :

Le lac des Brenets (NE) est durement frappé par une sécheresse intense.
Le lac des Brenets (NE) est durement frappé par une sécheresse intense. / 19h30 / 1 min. / le 22 septembre 2018

Des conséquences sur l'agriculture

Selon un rapport de la branche suisse des céréales publié il y a dix jours, la Suisse a été moins touchée que d'autres pays en Europe, et cela même si la récolte est à la baisse, notamment grâce à un printemps pluvieux. Mais la récolte de foin n'est pas bonne. Dans certaines régions, on a déjà perdu une voire deux coupes et la situation reste très préoccupante. Certains agriculteurs ont ainsi dû acheter du foin pour nourrir les animaux, ce qui fait grimper les frais.

>> Lire aussi : La production suisse de céréales relativement épargnée par la sécheresse en 2018

Le déficit hydrique touche de nombreuses fermes qui doivent au quotidien trouver de l'eau, ce qui surcharge des réseaux qui souffrent déjà. Mais les soucis actuels concernent surtout la levée des semis d'automne, qui est compromise par le manque d’eau, ce qui menace sérieusement les récoltes de l’année prochaine. Certaines cultures, comme la betterave sucrière, ont aussi été ravagées par les hautes températures.

Pour le conseiller national fribourgeois et directeur de l'Union suisse des paysans Jacques Bourgeois, interrogé par la RTS, ce type de climat va se reproduire à l'avenir et il est ainsi important de mettre en place une assurance risque naturel pour couvrir les baisses de rendement dans le cadre de la politique agricole 2022.

>> Le point dans le 19h30 sur les difficultés dans l'agriculture :

L'automne extrêmement sec et doux a des conséquences sur l'agriculture. Certaines cultures risquent d'être abandonnées.
L'automne extrêmement sec et doux a des conséquences sur l'agriculture. Certaines cultures risquent d'être abandonnées. / 19h30 / 2 min. / le 14 octobre 2018

Gaël Klein/boi

Publié Modifié

Records de chaleur en France

De nouveaux records de températures ont été atteints samedi en France, avec notamment 27,2 degrés à Paris, où il n'avait pas fait aussi chaud à cette période de l'année depuis 1921, a indiqué MétéoFrance.

Plusieurs records avaient été enregistrés jeudi et vendredi, et samedi a encore dépassé les limites avec 27,1 degrés à Nancy, 26,9 à Orléans et 26,3 à Calais. (afp)