De la gare de Cornavin, les grévistes se sont dirigés vers le pont du Mont-Blanc, où ils sont restés jusqu'à 9h30, avant de reprendre leur marche en direction des Rues Basses.
En vue de la manifestation, la police a organisé des déviations autour du pont du Mont-Blanc, sur lequel aucune voiture ne pouvait circuler mardi matin, occasionnant de gros embouteillages aux alentours.
En tête de cortège, on pouvait lire sur les banderoles "Halte au dumping salarial", "Nous luttons pour une bonne CN (ndlr: convention nationale)" ou "Oui, mais pas à n'importe quel prix".
Poursuite du mouvement mercredi
Selon les médias genevois, les maçons réunis en assemblée générale mardi après-midi ont décidé à l'unanimité de poursuivre leur mouvement mercredi. La décision a été prise faute de contacts avec le patronat. La police cantonale et les transports publics genevois (TPG) mettent en gare contre de nouvelles perturbations sur les routes.
Expiration de la convention nationale en fin d'année
Organisée par les syndicats Unia, Syna et SIT, cette action s'inscrit dans le cadre de la négociation de la convention nationale du secteur de la construction, qui expire en fin d'année. Les syndicats genevois critiquent l'explosion du travail temporaire sur les chantiers, la précarisation des travailleurs âgés ou encore une sous-traitance massive, qui favorise le dumping salarial.
ats/sjaq
Un secteur très structuré
À Genève, les métiers du bâtiment représentent plus de 1400 entreprises qui emploient 12'000 personnes. Très structuré, ce secteur compte 17 associations professionnelles affiliées à la Fédération Genevoise des Métiers du Bâtiment (FMB) et toutes régies par des conventions collectives de travail étendues.
Le gros oeuvre – maçonnerie et génie civil – représente un gros tiers de la branche.