Deux bergers ont découvert en août dernier cinq de leurs moutons égorgés à mort dans un pâturage de Göschenen (UR). Ils ont alors consulté le garde-chasse, qui a d'abord pensé à un loup, puis ont commandé une analyse ADN: les traces génétiques incriminaient un renard.
Le résultat du test avait des conséquences financières pour les deux bergers, puisqu'un mouton égorgé par un loup représente des centaines de francs d'argent fédéral et cantonal en guise de dédommagement. En revanche, aucune consolation financière n'est prévue si un renard est coupable.
Fin heureuse
Les deux bergers ont rejeté le verdict de la science et ont installé des pièges photographiques autour de leur troupeau. Leurs appareils ont immortalisé le passage d'un ours: c'est finalement le plantigrade qui a tué les moutons, le renard n'étant venu que par la suite se nourrir des cadavres.
Selon la loi, les méfaits de l'ours, comme ceux du loup, donnent droit à un dédommagement. Les deux bergers peuvent espérer finalement recevoir une compensation.
Simon Corthay