Pilatus est sous contrat avec l'Arabie saoudite depuis l’année passée. L'avionneur basé à Stans (NW) fournit soutien et assistance pour les 55 avions d'entraînement que Ryad a acquis en 2012.
Mais Pilatus n’aurait pas informé la Confédération comme il se doit, d'autant plus que le royaume est engagé dans une campagne de bombardements au Yémen. La société pourrait ainsi avoir enfreint la loi sur le mercenariat.
Procédure ouverte
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui a appris la chose récemment sur la base de ses propres recherches, a confirmé qu'une procédure a été ouverte contre Pilatus.
Le DFAE précise qu'"il s'agit d'un soutien logistique aux forces armées. Selon les informations disponibles, il n'y a pas de services de formation". Interrogée, l'entreprise Pilatus n'a pas voulu s'exprimer. Elle prendra position en temps utile.
L'affaire éclate alors que la question d’éventuelles sanctions à l’égard de l'Arabie saoudite reste ouverte, suite à la mort du journaliste Jamal Khashoggi.
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Rouven Gueissaz/cab