L’étude commandée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) analyse les revenus soumis à l'AVS des médecins spécialistes salariés ou indépendants de 2009 à 2014. Elle atteint un taux de couverture de 90%.
Elle montre des écarts importants entre salariés et indépendants, et selon les spécialités.
Les revenus médians s'élèvent à 697'000 francs pour les neurochirurgiens indépendants et 627'000 francs pour les gastro-entérologues, qui présentent les salaires les plus hauts. Chez les médecins de premier recours, le revenu médian s'élève à 237'000 francs. Les pédopsychiatres (183'000 francs) et les psychiatres (195'000 francs) ferment la marche.
Les différences sont tout aussi importantes chez les médecins salariés, qui représentent 60% de la profession. Dans cette catégorie, les revenus médians les plus élevés, supérieurs à 300'000 francs, sont observés en chirurgie de la main, en radiologie, en gastro-entérologie et en chirurgie cardiaque.
Revenus sous-estimés
Le revenu médian signifie que la moitié des personnes d’un groupe donné a un revenu inférieur et l’autre moitié, un revenu supérieur.
Les revenus des médecins indépendants semblent plutôt sous-estimés, étant donné que ni les rachats dans la caisse de pensions, ni les dividendes perçus dans le cadre de sociétés de capitaux ne sont soumis à l’AVS, selon l'OFSP.
"Cette étude ajoute de la confusion"
"Malheureusement, cette étude de l'OFSP n'amène rien à la transparence", déclare Philippe Eggimann, président de la Société vaudoise de médecine et de la Société médicale de la Suisse romande, dans le 12h30 de la RTS.
"Il faut réaliser que le revenu AVS qui a été compilé sur un échantillon de médecins ajoute de la confusion dans le sens où le revenu AVS ne correspond pas au revenu à charge de l'assurance maladie obligatoire, qui est finalement ce qui nous importe à tous, payeurs de primes."
ats/gma