Les Suisses vivent toujours plus sainement, surtout les plus aisés

Cette 6e enquête sur la santé réalisée en 2017 par l'Office fédéral de la statistique (OFS) s'est penchée notamment sur l'activité physique et la consommation d'alcool ou de tabac.

Moins de cigarettes et moins souvent de l'alcool

Les résultats montrent que le nombre de fumeurs - un quart de la population adulte - reste relativement stable, mais ces derniers fument moins en quantité. La part de ceux qui fument au moins 20 cigarettes par jour a diminué de moitié depuis la première enquête il y a 25 ans.

Cette 6e étude souligne aussi un changement de comportement dans la consommation d'alcool. Les Suisses boivent moins souvent - l'apéro quotidien n'est plus autant dans leur culture. Mais les ivresses ponctuelles - quatre verres pour une femme ou cinq verres pour un homme en quelques heures - sont en revanche plus fréquentes, surtout chez les jeunes femmes de 15 à 24 ans. Elles ont même doublé dans cette catégorie de population.

Alimentation globalement plus saine

Aujourd'hui, les Suisses bougent par ailleurs plus, ils font plus de sport - surtout les hommes. Et ils mangent également mieux - surtout les femmes - avec moins de viande et plus de fruits et de légumes. Dans l'ensemble, les injonctions à vivre sainement, les campagnes de prévention, ont été entendues.

Cette vie plus saine a un impact direct sur la santé, mais seulement sur certains groupes de la population. Les plus aisés, les mieux formés, appliquent plus scrupuleusement les bons comportements et sont globalement en meilleure santé que les personnes qui ont un niveau de formation plus bas et un niveau de vie plus modeste.

Obésité, hypertension et diabète en progression

Globalement, la part de Suisses en surpoids n'a cependant pas baissé et le pourcentage de personnes obèses a même doublé depuis 1992. L'hypertension et le diabète ont aussi augmenté. Pour l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), il faut peut-être du temps pour que ces changements de comportement aient des effets.

En 25 ans, le sentiment d'être en bonne santé n'a pas vraiment évolué. Il reste stable aux environs de 80%.

Alexandra Richard/oang