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Trop de produits sucrés dans les automates placés en milieu scolaire

Les boissons sucrées et les barres chocolatées occupent trop de place dans les automates. [Fotolia - Syda Productions]
Malbouffe dans les distributeurs des écoles / On en parle / 6 min. / le 31 octobre 2018
Une enquête du magazine FRC Mieux Choisir met en évidence la surabondance de boissons et aliments sucrés dans les distributeurs présents au sein des écoles secondaires romandes. Mais les choses bougent dans certains cantons.

En Suisse romande, il existe un consensus à l'échelon de l'enseignement primaire, où ces automates sont bannis. Ce n'est pas le cas à l'échelon du secondaire I et II, auquel s'est intéressé le magazine. Ses enquêteurs ont contacté 172 établissements de Suisse romande, pour savoir si et combien de ces distributeurs automatiques étaient présents dans leurs murs. Mais seuls 52 ont répondu.

Grande majorité de chocolats et de gâteaux

"Nous avons pu comparer les contenus", explique la responsable des enquêtes chez FRC Mieux Choisir mercredi dans l'émission On en parle sur La Première. "Dans une école genevoise par exemple, sur 37 espaces occupés, 14 sont occupés par des chocolats et des barres chocolatées, 7 par des gâteaux et des biscuits, 4 par des barres de céréales, 2 par des boissons chocolatées, etc… Et la galette de maïs qui pourrait sauver un peu le contenu est cachée en bas à droite, où personne ne va jamais voir", explique Sandra Imsand.

Le mensuel de la Fédération romande des consommateurs a constaté également qu'il y avait assez peu de différences d'assortiment entre les automates des écoles et ceux des gares. "On retrouve le même genre de choses qui sont nutritionnellement pauvres, alors que ces distributeurs intégrés dans les écoles (…) incitent à grignoter en tout temps", relève l'enquêtrice. "Donc ce serait l'occasion de mettre des choses nutritionnellement un peu plus intéressantes"

Interventions politiques dans les cantons

Mais les choses bougent tout de même dans certains cantons. A l'échelon du secondaire, Genève les a limités au périmètre des cafétérias et les boissons énergisantes y sont interdites. "Genève est le canton le plus interventionniste en la matière", note Sandra Imsand.

Des postulats ou des motions ont par ailleurs été déposés sur Fribourg et en Valais. "On voit qu'il y a un frémissement au niveau politique", dit-elle.

Promotion des pommes en Valais

Ce second canton se distingue également par une initiative de l'Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV), qui a installé des automates dans 24 écoles. "Les automates habituels cohabitent avec des distributeurs de pommes", explique Sandra Imsand. "Le but est d'encourager les élèves à consommer des fruits et des légumes plutôt que des barres chocolatées."

Et cette incitation fonctionne. Sur l'année scolaire 2017-2018, 80'000 pommes ont ainsi été consommées en milieu scolaire, ce représente 16 tonnes de fruits. "Leur politique de prix est aussi intéressante, chaque pomme est vendue 50 centimes", souligne encore la responsable des enquêtes chez FRC Mieux Choisir.

Propos recueillis par Yves-Alain Cornu

Adaptation web: Olivier Angehrn

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Selecta discret sur la rentabilité de ces automates

Contacté par FRC Mieux Choisir, l'acteur principal du marché des distributeurs automatiques en Suisse n'a pas souhaité donner de précisions sur la clé de répartition des bénéfices ou sur les chiffres annuels.

Selecta gère l'installation, la gestion et l'approvisionnement de ces automates dans les écoles. "Si ce n'était pas rentable, on imagine que cela ferait longtemps qu'ils n'y seraient plus", note cependant Sandra Imsand.