Ce ne serait pas "une catastrophe", déclare-t-il. D'après Ignazio Cassis, ce qui est important, c'est qu'une large discussion soit menée au niveau national.
Si un tel débat n'a pas lieu, "des dizaines de propositions seront faites au Parlement, demandant un nouvel office, dix postes supplémentaires et une loi, bien qu'il ait déjà été expliqué qu'il n'y avait pas besoin d'agir", précise le ministre des Affaires étrangères.
Le protocole d'accord de l'ONU, juridiquement non contraignant, doit être signé lors de la conférence internationale de Marrakech, au Maroc, prévue les 10 et 11 décembre.
Harmoniser les critères
Le pacte vise à définir des critères harmonisés pour une migration ordonnée. Il s'agit, par exemple, de renforcer l'aide fournie sur place, lutter contre la traite des êtres humains et le trafic des migrants ou encore sécuriser les frontières.
Après une analyse de détail, le Conseil fédéral a annoncé qu'il signerait un texte jugé dans les intérêts de la Suisse et élaboré sous la houlette de son propre ambassadeur auprès de l'ONU. Seuls l'Autriche, les États-Unis, la Hongrie et l'Australie se sont retirés du protocole d'accord.
ats/alp
Contradiction avec la législation suisse
La commission des institutions politiques du Conseil national a recommandé vendredi par 15 voix contre 9 au Conseil fédéral de s'abstenir.
Elle estime que la Suisse ne devrait pas s’engager, au niveau international, en faveur d’objectifs pouvant être en contradiction avec sa législation, sous peine de porter atteinte à la cohérence de sa politique migratoire.
Mais le Conseil fédéral estime que cela n'empêche pas l'adhésion puisque chaque Etat peut choisir les mesures qu'il veut utiliser pour atteindre les objectifs. Ces derniers comme les principes directeurs sont eux en parfaite conformité avec la politique migratoire suisse, relève le gouvernement.