Peter Stamm est connu pour ses nouvelles, mais aussi ses romans. Cette année, c'est avec un nouveau récit romanesque que l'écrivain se distingue. L'action de "La douce indifférence du monde" se passe à Stockholm, en Suède. L'ouvrage, publié aux Editions Christian Bourgois, est une histoire contemporaine.
Interrogé lundi dans La Matinale de la RTS, l'écrivain thurgovien de 55 ans avoue ne jamais pouvoir écrire un livre historique: "J'ai toujours écrit des livres qui se déroulent dans mon temps: je ne vois pas pourquoi j'écrirais un livre sur une époque que je n'ai pas vécue. C'est un monde moderne, mais ce n'est pas un jugement sur ce monde."
L'importance de la traduction
Spécialiste de Peter Stamm, Stéphane Maffli travaille à la section d'allemand de l'Université de Lausanne. Pour lui, c'est l'efficacité de l'écriture et l'effort de traduction qui donnent tout son sens aux textes de l'écrivain: "Cela tient au fait qu'il écrit de manière très simple, très accessible. C'est toujours très important de prendre en compte la traduction, parce que le lecteur francophone ne lit pas Peter Stamm, il lit Pierre Deshusses qui a traduit le livre. Donc c'est lui, c'est Pierre Deshusses, l'auteur du livre que lit le lecteur francophone".
Une traduction à la fois simple et compliquée. L'équilibre du langage prime dans ce cas.
Peter Stamm concourt également pour le Schweizer Buchpreis, un prix suisse qui sera décerné le 11 novembre. Quant au lauréat du prix Médicis, il sera connu mardi.
Pierre-Etienne Joye/sjaq