Selon les différents sondages, la loi sur la surveillance des assurés, soumise à votation le 25 novembre, devrait être clairement approuvée. Pour l'ONG Amnesty International, cette loi menace la sphère privée.
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Mais pour Benjamin Roduit, "il faut arrêter de fantasmer, on ne va pas avoir un espion derrière chaque fraudeur".
"Si on écoute les opposants, on pense qu'on va être traqué comme dans les ouvrages de George Orwell, mais non, 'Big Brother' ne va pas regarder toutes nos activités", a déclaré le remplaçant de Yannick Buttet au Conseil national.
Pour l'élu valaisan, la loi soumise à votation est claire: elle existait d'ailleurs déjà jusqu'en 2017, au moment où la Cour européenne des droits de l'homme a signifié à la Suisse de revoir sa base légale sans remettre en question le principe de l'observation.
Toucher des primes de manière indue
"Il s'agit de mettre le doigt sur des personnes qui touchent de manière indue des primes, des rentes même pendant plusieurs années, et cela au détriment de vous et moi, c'est-à-dire les assurés", a expliqué le conseiller national, relevant encore: "On n'a rien changé de fondamental dans la loi, si ce n'est que désormais les assureurs peuvent apporter des preuves dans le cadre d'une procédure juridique, à travers des enregistrements visuels et sonores".
"J'estime que cette loi permet de protéger non seulement le système d'assurance mais aussi les vrais bénéficiaires, ceux qui sont réellement en incapacité de travail. Cette loi doit traquer ceux qui filoutent avec le système, le but, c'est de ne plus avoir de fraudeur aux assurances sociales", a déclaré Benjamin Roduit.
Propos recueillis par Romain Clivaz/lan