La route représente de loin le plus gros problème. Selon un récent calcul du bruit mené à l'échelle nationale publié lundi, environ 1,1 million de personnes sont victimes pendant la journée d'un volume sonore qui dépasse les limites légales. Et 90% d'entre elles vivent dans des villes et des agglomérations.
La nuit, le bruit diminue un peu, ne touchant qu'un million de personnes. Mais ce silence relatif laisse plus de place au bruit des chemins de fer et des avions, qui affectent respectivement 87'000 et 75'000 personnes la nuit.
Légère amélioration depuis 2012
La situation s'est quelque peu améliorée par rapport à 2012. Cela s'explique principalement par l'utilisation de données plus précises. Les programmes d'assainissement produisent également des effets.
Depuis 2008, environ 120'000 personnes ont été protégées du bruit excessif de la route. Entre 2000 et 2015, 150'000 personnes ont bénéficié de mesures contre le bruit ferroviaire.
ats/yor
Plan national lancé en 2017
Selon les prévisions de l'OFEV, les nuisances sonores resteront élevées en raison de l'augmentation de la population et de la mobilité.
Dans ce contexte, le Conseil fédéral a adopté à la mi-2017 un plan national de mesures visant à réduire la pollution sonore. Il prévoit que la lutte contre le bruit doit être menée principalement à la source, par exemple en soutenant le développement de revêtements phonoabsorbants ou par l'utilisation des wagons de marchandises et des avions moins bruyants.
Hors délai
Les cantons et les communes avaient jusqu'à fin mars pour respecter les normes et adapter les émissions sonores de leurs routes aux valeurs-limites légales. Le premier délai, fixé en 2002, a été prolongé.
Le bruit de la circulation favorise les maladies telles que l'hypertension artérielle, les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et la dépression. Le bruit nocturne cause un déficit de sommeil, ce qui engendre un manque d'attention et une diminution des performances.