Même dans les scénarios les plus optimistes pour la représentation féminine, une chose est certaine: ce n'est pas en 2019 que le Conseil des Etats va perdre sa réputation de bastion masculin.
La socialiste argovienne Pascale Bruderer a d'autres envies pour sa carrière et ce sera un homme, Cédric Wermuth, qui pourrait lui succéder. Même cas de figure si la PLR saint-galloise Karin Keller Sutter est élue au Conseil fédéral: ce devrait être un homme qui prendra sa place. A Genève également, il existe peu de chances que la socialiste Liliane Maury Pasquier soit remplacée par une femme.
Locomotive électorale ou stratégie plus risquée?
Quant à la désormais sortante Géraldine Savary, quelques noms circulent, dont le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard. Contacté par la RTS, il indique que si le siège n'est pas attaqué par un adversaire solide, il laissera la préséance à une femme. Il évoque les noms d'Ada Marra, de Rebecca Ruiz ou de Brigitte Crottaz, toutes conseillères nationales.
Sur la stratégie à adopter au Conseil des Etats, le canton de Vaud est emblématique: faut-il choisir la locomotive électorale qui assure le siège, ou chercher à avoir une vue d'ensemble plus large et prendre certains risques? Aux partis cantonaux de fixer leurs priorité ces prochains mois.
Muriel Ballaman/ebz