Le nouveau monitoring des médias suisse est un site interactif présenté mardi par l'Office fédéral de la communication (OFCOM). Cet outil permet d'analyser l'influence des différents médias du pays sur la formation de l'opinion et fournit ainsi une base pour évaluer le paysage médiatique suisse.
Ce sont ainsi 170 marques médiatiques qui ont été passées au crible l'an dernier par l'entreprise Publicom, sur mandat de l'OFCOM. Les données d'utilisation générale de l'information par les consommateurs, issus d'un sondage ainsi que de deux études, ont été analysées.
Paysage diversifié et performant
Il ressort de cette enquête que le paysage médiatique suisse est diversifié et performant, et ce malgré des conditions de marché difficiles et une tendance à la concentration. Le monitoring juge aussi que les Suisses disposent de suffisamment de sources pour s'instruire.
Il apparaît également que c'est la télévision qui a la plus grande influence sur la formation de l'opinion, et ce dans les trois régions linguistiques du pays. La TV, que 32% des sondés placent en tête, devance la radio (26%), la presse écrite (25%) et les médias en ligne (16%).
Un autre enseignement de ce monitoring est le fait que la concentration des médias fait souvent craindre un appauvrissement de la diversité des opinions. Or, pour l'instant, il n'en est rien, indique Bernard Maissen, chef de la division médias à l'OFCOM, interrogé mardi dans le 12h30 de la RTS.
La SSR la plus influente
Concernant les groupes de médias, la SSR est l'entreprise de médias la plus influente, suivie de Tamedia. Au niveau des médias proprement dits, le journal gratuit 20 minutes a le plus d'influence au niveau national, devant les programmes de radio et de télévision de la SSR. En Suisse romande, RTS Un arrive en tête devant 20 minutes, La Première, TF1, RTS Deux, M6, France 2, Le Matin, 24 heures et la Tribune de Genève.
Les fournisseurs de médias privés de Suisse représentent environ la moitié de chacune des 20 principales offres médiatiques des régions. Si les plus jeunes se basent sur la lecture de 20 minutes pour se forger leur opinion, les personnes plus âgées privilégient les programmes de télévision et de radio du service public.
Le monitoring relève enfin qu'une petite poignée de programmes TV étrangers sont capables d’exercer une influence sur l’opinion notable même en-dehors de leur zone de diffusion principale.
>> Sujet développé dans le 12h30
mg/boi avec ats