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Un comité bourgeois s'oppose à la nouvelle fiscalité des entreprises

Sebastian Frehner (UDC-BS), Toni Bortoluzzi (UDC-ZH), le président des Jeunes PLR Nicolas A. Rimoldi et la présidente des Jeunes UDC zürichois Camille Lothe (de g. à d., font partie du comité bourgeois contre la réforme de la fiscalité des entreprises. [Comité "Bürgerliches Nein zur STAF" - Capture d'écran Twitter]
Fiscalité des entreprises: un comité bourgeois se lance contre le projet / Le 12h30 / 2 min. / le 13 novembre 2018
Un comité de droite se lance mardi dans la récolte de signatures contre la nouvelle fiscalité des entreprises. Il s'oppose au projet qui lie financement des retraites et imposition des sociétés suisses.

La campagne de ces référendaires bourgeois a débuté mardi, avec l'objectif de recueillir 10'000 signatures. Celles-ci seront additionnées à celles récoltées par les Verts, les syndicats et par une petite partie des socialistes. 

Pourtant, le comité de droite recueille des signatures pour une raison toute autre que celle de ses alliés d'un moment. En effet, une partie de la gauche estime que les cadeaux fiscaux sont trop nombreux, alors que les référendaires de droite dénoncent un financement des retraites boiteux.

Pour ce comité bourgeois, deux milliards par an de compensations destinés aux caisses de retraite sont un "susucre", qui empêche une réelle réforme de l'AVS, et ce sera aux jeunes d'en payer le prix.

Deux dossiers à séparer

Les deux camps se rejoignent pourtant sur un point: tous deux contestent le lien qui est fait entre la nouvelle fiscalité des entreprises et le financement de l'AVS. Selon Camille Lothe, co-présidente des bourgeois contre la réforme de l'imposition des entreprises et présidente des Jeunes UDC zurichois, les deux dossiers devraient être séparés.

"On pense que pour le citoyen, il n'est plus possible de dire oui ou non dans les urnes. Il est impossible de dire oui à une partie et non à l'autre, il ne peut plus dire que oui à l'entier ou non à l'entier", regrette-t-elle. Et d'ajouter: "C'est une violation de notre Constitution, qui nous garantit qu'on peut dire oui ou non sans devoir se décider entre deux choses".

Et si leurs efforts communs aboutissent, les référendaires ont jusqu'à la mi-janvier pour recueillir 50'000 signatures.

Muriel Ballaman/jvia

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