C'est donc un ticket 100% féminin qui sera proposé au Parlement fédéral le 5 décembre prochain pour reprendre le siège de Doris Leuthard. Sans surprise, le PDC a inclus la favorite Viola Amherd, 56 ans, qui siège depuis 13 ans au Conseil national. Si l'ancienne présidente de Brigue dispose d'une grande influence à Berne, elle est toutefois perçue comme discrète. A l'aise en français, elle joue la carte régionale pour représenter l'Arc alpin.
Malgré son statut de favorite, la Haut-Valaisanne se dit très contente de sa nomination: "Avant une élection, on ne sait jamais ce qui peut se passer." Mais la campagne est tout sauf gagnée, insiste-t-elle: "J'ai participé à tellement d'élections ces dernières années que je sais qu'il y a toujours des surprises."
Sa colistière, la conseillère d'Etat uranaise Heidi Z'graggen, qui parle un français approximatif, souhaite défendre la cause féminine et celle de son canton - qui n'a jamais eu de conseiller fédéral.
Peu connue à Berne, elle croit en ses chances: "En tant que membre d'un exécutif, j'ai un bon réseau, notamment avec les politiciens de Suisse centrale. Je suis convaincue que je peux montrer aux différents groupes que j'ai des bonnes idées pour la Suisse."
Deux candidats écartés
Le conseiller aux Etats Peter Hegglin et la conseillère nationale bâloise Elisabeth Schneider-Schneiter n'ont, quant à eux, pas été retenus.
Pour rappel, le premier a rejoint la Chambre des cantons en 2015. Ce sénateur de 57 ans avait misé sur son expérience à Berne, mais avait paru effacé, comme lors de la présentation des candidats PDC le 31 octobre dernier.
La seconde, qui occupe actuellement le poste de présidente de la commission de politique extérieure du National, avait notamment mis en avant son profil économique et avait plaidé pour une ouverture vers l'Europe.
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Mathieu Henderson