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La réforme de l'AI porte ses fruits

L'OFAS est déterminé à oeuvrer contre les abus de ses prestations.
«L'AI a toujours les reins cassés par son énorme dette».
Les premiers résultats de l'application de la 5e révision de l'AI sont encourageants, selon l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), qui a présenté vendredi un premier bilan sur 6 mois.

De janvier à juin, 4700 cas de détection précoce de problème de
santé au travail ont été communiqués. Cela représente près de 800
communications par mois.



Ce rythme se maintient, puisqu'on en était à 5500 déclarations
début août, a précisé Angela Fürer, du secteur pilotage de
l'OFAS.

Bonne surprise

«Les résultats sont meilleurs que ce qu'on attendait», a
renchéri le directeur de l'OFAS. Yves Rossier a toutefois admis
qu'un bilan sur six mois seulement devait être considéré avec
prudence.



Déclenchant immédiatement un examen, les annonces de détection
précoce permettent de prendre rapidement des mesures simples. Un
tiers des cas ont été signalés par les employeurs, un quart sont
venus directement des personnes concernées et 13% d'un
médecin.



Un peu plus de 20% des dossiers ont été transmis par les assureurs
(assurance d'indemnité journalière maladie, assurance privée,
assurance accident, caisse de pension).

Les offices AI salués

Les représentants de l'OFAS ont tenu à saluer le travail des
offices AI. Ils n'ont, à leur yeux, pas ménagé leur peine, puisque
2200 personnes ont bénéficié de mesures d'intervention précoce
visant à les maintenir sur la place de travail.



Quelque 200 assurés, avant tout des personnes souffrant de
problèmes psychiques, ont obtenu des mesures préparant à la
réinsertion professionnelle.



De leur côté, une centaine d'entreprises se sont vues octroyer des
allocations d'initiation au travail.



Il est cependant encore trop tôt pour que les effets de la 5e
révision se fassent véritablement sentir sur le nombre des
nouvelles rentes octroyées.



Celles-ci n'ont reculé que de 100, à 9200, durant le premier
semestre de cette année. Reste que cela représente une baisse de
plus de 35% par rapport à 2003, dont le premier semestre avait
enregistré un record de 14 500 nouvelles rentes.

Objectif réaliste

Alard du Bois-Reymond, chef du domaine assurance invalidité à
l'OFAS, est confiant que les choses changeront de manière
significative à partir de 2009/2010.



L'objectif de 1500 puis 3000 nouvelles réinsertions
professionnelles de personnes ayant profité de mesures de soutien
est «réaliste» au vu des données actuelles, même si des différences
importantes subsistent selon les cantons.



ats/cab

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Révision en vigueur depuis janvier

En vigueur depuis le 1er janvier, la 5e révision de l'assurance invalidité est fondée sur le principe de «la réadapation avant la rente».

Outre des critères plus sévères pour obtenir une rente AI, la réforme inclut de nouveaux instruments de pilotage.

Un nouveau système de lutte contre la fraude a été introduit le mois dernier en Suisse.

Pour les rentes versées à l'étranger, un dispositif ad hoc est en préparation.

Une étude est par ailleurs en train d'être réalisée sur les risques d'un transfert de l'AI à l'aide sociale, un des arguments avancés par les opposants avant la votation de juin 2007.

Un chantier permanent

Les services de Pascal Couchepin préparent déjà de nouvelles mesures axées sur les rentiers et visant à les remettre dans la vie active.

Cela devrait permettre de diminuer l'effectif total des rentes versées de 3%, soit 8000 unités environ, a indiqué Alard du Bois-Reymond.

En juin, le nombre de rentes AI pondérées (soit l'équivalent de rentes complètes) atteignait 251'200, contre 252'800 en janvier.

Il faudra aussi agir du côté du financement, car la hausse prévue de la TVA, qui doit encore passer devant le peuple, n'est que temporaire.

Malgré les dispositions prises jusqu'ici, «l'AI a toujours les reins cassés par son énorme dette», a insisté Yves Rossier.

Pour 2008, son déficit annuel devrait de nouveau dépasser le milliard de francs.