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Palestine: des élections pour janvier 2010

Lassé par les tergiversations du Hamas, M.Abbas a convoqué les Palestiniens aux urnes.
Lassé par les tergiversations du Hamas, M.Abbas a convoqué les Palestiniens aux urnes.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a convoqué par décret des élections présidentielles et législatives pour le 24 janvier 2010. Elles auront lieu dans l'ensemble des territoires palestiniens. Le mouvement Hamas a immédiatement rejeté ce texte, le jugeant "illégal et inconstitutionnel".

En vertu de la Loi fondamentale palestinienne, Mahmoud Abbas
devait proclamer la date des élections générales trois mois avant
leur tenue. Le 24 janvier 2010 est la date de l'expiration du
mandat de quatre ans du Conseil législatif palestinien (CLP, le
Parlement de l'Autorité palestinienne), élu en 2006. Les élections
de 2006 avaient vu la victoire du mouvement islamiste palestinien
Hamas sur son principal rival, le Fatah, dirigé par Mahmoud
Abbas.

Test pour le Fatah

Mahmoud Abbas avait annoncé mardi au Caire qu'il allait émettre
un décret présidentiel convoquant des élections pour le 24 janvier,
mais il n'a pas exclu de modifier cette date en cas d'accord avec
le Hamas en vue d'une réconciliation.



L'Egypte parraine depuis des mois un dialogue de réconciliation
entre le Hamas et le Fatah, à couteaux tirés depuis que le
mouvement islamiste s'est emparé par la force de la bande de Gaza.
Le Fatah a signé l'accord de réconciliation proposé récemment par
l'Egypte mais pas le Hamas.



Mahmoud Abbas avait précisé qu'en cas de signature du Hamas, il
émettrait un décret pour la tenue des élections le 28 juin, la date
du scrutin suggérée par l'Egypte dans le projet d'accord proposé
pour une réconciliation.

Réconciliation impossible

Mais le président palestinien avait prévenu qu'il pourrait
convoquer des élections pour début 2010, comme le stipule la Loi
fondamentale: "Nous sommes contraints, conformément à notre
Constitution, d'annoncer avant le 25 octobre la date des élections
pour la tenue du scrutin avant le 25 janvier prochain".



Mahmoud Abbas a rejeté sur le Hamas la responsabilité du blocage
actuel dans les efforts de réconciliation. Le Hamas souhaite un
délai "pour plus de consultations internes» au sujet de l'accord,
laissant planer l'incertitude sur ses intentions.



Le Caire a multiplié les attaques ces derniers jours contre le
Hamas l'accusant de ruiner, par ses «tergiversations", toute chance
de rétablir l'unité du camp palestinien. La réconciliation des
factions palestiniennes est considérée comme cruciale pour une
reprise des négociations de paix avec Israël.



agences/os

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Le Hamas réfute la légitimité de M.Abbas

"Ce décret est un coup dur pour les efforts égyptiens" en vue d'une réconciliation palestinienne, a dit à Gaza le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, dénonçant une "tentative délibérée de Mahmoud Abbas de renforcer la division et d'accaparer la scène palestinienne".

"C'est une décision illégale et inconstitutionnelle", a affirmé le porte-parole du Hamas, en affirmant que "le mandat du président de l'Autorité palestinienne a expiré et que ce dernier n'est plus habilité à émettre de tels décrets".

Le mandat du président Abbas, élu en janvier 2005, devait expirer en janvier 2009 mais il a été prorogé par l'Autorité palestinienne d'un an aux termes d'une disposition de la loi électorale stipulant la tenue des scrutins législatif et présidentiel en même temps.

Le Hamas a contesté cette prorogation. En vertu de la Loi fondamentale palestinienne, Mahmoud Abbas devait proclamer la date des élections générales trois mois avant leur tenue. Le 24 janvier 2010 est la date de l'expiration du mandat de quatre ans du Conseil législatif palestinien, élu en 2006. Ces élections avaient été remportées par le Hamas.