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Viol de Schmitten: les accusés comparaissent

Le quartier de Muehletal à Schmitten, où s'étaient produits les faits.
Théâtre des faits, le quartier de Muehltal à Schmitten (FR).
Accusés différemment de viol, contrainte sexuelle, abus de détresse et actes d'ordre sexuel avec des enfants, six hommes comparaissent dès lundi devant le Tribunal pénal de la Singine. Le verdict est attendu le 18 mars.

Remontant pour la plupart à 2005, les faits n'ont été portés à
la connaissance de la justice que fin 2006 par le père de la plus
âgée des victimes. Selon l'ordonnance de renvoi de la juge
d'instruction Franziska Bolliger, les parents étaient inquiets de
voir leur fille de plus en plus «introvertie et léthargique».

Le prélude de l'affaire

Jusque-là agréable et travailleuse, l'adolescente commence à
négliger son apprentissage d'employée de commerce qu'elle
accomplissait dans l'entreprise familiale. Elle se livre même à des
larcins.



Les parents commencent alors à surveiller ses connexions Internet.
Ils sont ainsi tombés sur un «chat» relatant une partie fine dans
un appartement de Schmitten impliquant leur fille et plusieurs
hommes. Le père livre les 15 pages de retranscription à la police
de la localité bernoise où la famille est domiciliée. L'affaire est
lancée.

Drogue du violeur

Entendue, la jeune fille ne se rappelle que partiellement des
faits, attribuant ces absences à un produit - peut-être de la
drogue du violeur -, ingéré avec de l'alcool, sans doute de la
vodka «au goût infect». L'éventualité qu'elle ait été droguée devra
être examinée au cours du procès; le cas échéant, ce fait pourrait
peser lourd. L'avoir mise hors d'état de résister est constitutif
du viol.



Les jeunes accusés se défendent en disant que la jeune fille était
consentante et chantait même une chanson d'un rappeur bien connu.
L'épisode semble avoir été pour eux sujet de fierté «virile» et les
ébats filmés sur téléphone mobile.

Gamines à la dérive

Le cas des deux autres jeunes filles est encore plus complexe.
Adolescentes en difficulté, elles ont toutes deux fugué d'un foyer.
Sans argent, elles ont été entraînées à des séances de sexe en
groupe avec des jeunes à peine plus âgés qu'elles ou à se
prostituer.



L'accusé le plus âgé, un homme habitué à recourir aux services de
prostituées, dit ne pas avoir su qu'il avait affaire à des
mineures. Le procès devrait occuper le Tribunal de la Singine
pendant quatre séances. Le représentant de deux des victimes a
demandé et obtenu le huis clos, a indiqué vendredi le président du
tribunal Peter Rentsch. Seul le jugement, attendu le 18 mars, sera
ouvert en séance publique.



ats/ar

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Les accusés

Six hommes, dont quatre âgés de 21 à 22 ans.

Ils devront répondre de viol, contrainte sexuelle, abus de détresse et actes d'ordre sexuel avec des enfants.

Les quatre jeunes qui ont été le plus impliqués dans l'affaire sont deux Suisses d'origine turque et deux Serbes.

Les deux autres, un Suisse de 48 ans et un Serbe de 39 ans, ont, l'un recouru à des sévices sexuels, l'autre favorisé de tels actes.

Les victimes

Les victimes avaient pour deux d'entre elles moins de 16 ans au moment des faits, la plus âgée un peu moins de 18 ans.

Cette affaire de viols, de partie fine et d'encouragement à la prostitution a défrayé la chronique en mars 2007.

Les faits remontent pour la plupart à l'été 2005.