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La Suisse aura son alerte enlèvement dès 2010

En cas d'enlèvement, un logo unique sera utilisé pour déclencher l'alerte.
En cas d'enlèvement, un logo unique sera utilisé pour déclencher l'alerte.
La Suisse possèdera début 2010 son système d'alerte enlèvement calqué sur celui de la France. Il permettra la diffusion rapide d'un message relayé par les médias nationaux, les CFF, les services routiers et les grands aéroports du pays. Une alerte SMS sera mise en place dans un second temps.

Les premières heures qui suivent la disparition d'une personne
peuvent être décisives pour sauver une victime d'enlèvement. La
Conférence des directeurs cantonaux de justice et police (CCDJP) a
annoncé le lancement du dispositif national d'alerte enlèvement au
premier janvier 2010.



L'alerte sera déclenchée par la police dès la réception d'un avis
d'enlèvement ou lorsqu'un tel acte est fortement soupçonné.

Diffusions par tous les canaux

Dans les minutes qui suivent, des messages d'information seront
diffusés. Les télévisions de la SSR feront défiler un bandeau au
bas de l'écran toutes les 15 minutes; les radios diffuseront des
communiqués d'alertes; les deux agences de presse du pays
diffuseront des communiqués d'alertes pour informer les radios et
télévisions régionales ainsi que la presse écrite; les photos
éventuelles seront diffusées par Keystone, filiale de l'ATS.



Les panneaux autoroutiers afficheront le message «Enlèvement:
écoutez la radio» dans les langues de chaque région; les CFF
informeront la population par les haut-parleurs des halls de gare;
enfin, les aéroports de Zurich, Genève, Lugano et Berne donneront
aussi l'alerte par voie sonore.

Parallèlement, une centrale d'appel
sera mise sur pied pour permettre à la population de communiquer
des renseignements utiles aux services de police. Le message sera
diffusé pendant trois heures. Si la victime n'est pas localisée
après ce laps de temps, sa diffusion sera stoppée. Un prolongement
de deux heures sera néanmoins possible si la nécessité
l'exige



Dans le courant de l'année 2010, un système de messages d'alerte
par SMS sur les portables de volontaires sera mis en place. Les SMS
indiqueront un lien internet permettant l'accès aux photos de la
victime et éventuellement de l'auteur de l'acte.



Le comité de pilotage en charge du projet n'exclut pas d'utiliser
aussi les services de messageries instantanées ( pop-up, MSN,
Facebook) et les médias électroniques pour augmenter l'efficacité
du dispositif.



Enfin, l'extension du système aux personnes adultes disparues et
aux régions frontalières de la Suisse sera prochainement
examinée.



ats/tyf

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Un outil plébiscité

L'enlèvement et le meurtre d' Ylenia en juillet 2007, ou celui de Lucie en mars, ont suscité une forte attente pour la mise en place d'une alerte enlèvement. Le conseiller fédéral fraîchement élu Didier Burkhalter (PLR/NE) avait d'ailleurs déposé une motion demandant à instaurer un système d'alerte enlèvement.

En avril 2009, la conférence des directeurs et directrices des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) et le Département fédéral de justice et police (DFJP) ont jeté les bases d'un projet commun.

Implication des médias et des CFF

La plupart des médias nationaux et des institutions susceptibles de participer au dispositif d'alerte enlèvement ont répondu présent à l'appel du comité de pilotage.

La SSR, les CFF, l'Office fédéral des routes et les agences de presse (ATS et AP) se sont engagés à diffuser les messages d'alertes à leurs propres frais.

Les différents partenaires signeront prochainement avec le Département fédéral de justice et police et la Conférence des directeurs cantonaux de justice et police une convention de deux ans qui définit les engagements à respecter.