Sorties ciné: le retour tonitruant de Star Trek
Au menu de cette semaine cinématographique, M.Spock repointe le bout de ses longues oreilles grâce J.J.Abrams, pour le plus grand bonheur des fans de Star Trek, et Daniel Auteuil crie "je l'aimais" dans la dernière réalisation de Zabou Breitman, adaptation d'un roman d'Anna Gavalda.
La grande communauté des "Trekkies" en est encore tout
émotionnée: "Star Trek" , la mythique série créée en 1966 par Gene
Roddenberry, fait un retour tonitruant sous la plume et la caméra
de J.J.Abrams, producteur ("Cloverfield"), réalisateur ("Mission:
impossible III") et surtout créateur respecté des séries "Alias" et
"Lost".
Abrams fait un pari osé: remettre au goût du jour un univers qui
a perdu ses lettres de noblesse avec les dernières adaptations
cinématographiques et les dernières saisons médiocres de la série.
Pour ce faire, l'homme a mis le paquet, avec un budget de 150
millions de dollars.
Quand le Capitaine Kirk rencontre M.Spock
Onzième film issu de la série (le
premier fut réalisé en 1980 par Robert Wise), "Star Trek, l'avenir
est en marche" nous plonge dans les prémices de la série et met en
scène la rencontre entre deux hommes qui deviendront les
personnages cultes de la série: le Capitaine Kirk et Monsieur
Spock.
Pour reprendre les rôles tenus dans les grandes années par William
Shatner et Leonard Nimoy, J.J.Abrams a choisi Chris Pine ("Mise à
prix") et Zachary Quinto (le méchant dans la série "Heroes"),
excellent dans le rôle du froid M.Spock. Le casting est complété
par Eric Bana, qui joue Nero, Zoe Saldana (Uhura) et Winona Ryder
(Amanda Grayson).
Une association explosive
Le Capitaine Kirk et M.Spock se retrouvent donc associés pour
mener le tout nouvel équipage, la "Starfleet", dans un vaisseau
spatial révolutionnaire: le désormais célèbre U.S.S. Enterprise.
Objectif: neutraliser le plan diabolique d'un gros méchant qui
menace l'humanité.
Sous cette bannière forcément manichéenne (et bourrée d'effets
spéciaux) se cache une autre dualité: l'opposition de style entre
M.Spock, issu d'un monde sans émotion, et le fougueux James Kirk.
Entre blockbuster et clins d'oeil, ce "Star Trek" version 2009
redonne du souffle à l'odyssée et devrait trouver sa place dans le
coeur des aficionados.
"Je l'aimais": parlez-moi d'amour
Troisième film pour Zabou Breitman
qui, rompue à la quête des sentiments ("L'homme de sa vie", "Se
souvenir des belles choses"), poursuit sur sa lancée. Avec
"Je l'aimais" , sa première
adaptation, l'actrice et réalisatrice de 40 ans explore une
nouvelle fois les profondeurs de l'âme et du coeur humain. Elle
s'attaque même à un must du genre en adaptant le roman homonyme
d'Anna Gavalda, LA spécialiste des histoires à l'eau de rose
couchées sur papier, dont les cinéphiles ont pu découvrir en 2007
"Ensemble c'est tout", adapté par feu Claude Berri. Cette parade
amoureuse est menée par Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze.
Auteuil-Croze, amour tortueux
Daniel Auteuil, connu lui aussi pour ses grands rôles
d'amoureux, campe donc Pierre, homme de 60 ans qui raconte à sa
belle-fille comment, alors qu'il était marié, il est tombé
éperdument amoureux de Mathilde, 20 ans plus tôt à Hong Kong, lors
d'un voyage d'affaires.
Flashback dans un Hong Kong où le temps s'est arrêté pour le jeune
couple, ville de bonheur et de malheur pour Pierre, qui se retrouve
devant un choix cornélien: tout abandonner ou retrouver son
quotidien sans vague ni relief. Une chose est sûre: il regrettera
son choix. Le romantisme d'Anna Gavalda, c'est bien connu, est
parsemé d'embûches.
Dans l'univers intrigant du Loetschental
C'est une plongée en Valais, dans
le Loetschental et son célèbre carnaval, que nous proposent
Jacques-Olivier Molon et Pierre-Olivier Thévenin - issus du monde
des effets spéciaux - avec "Humains" , leur premier long
métrage.
Le pitch: avec son fils et une étudiante, un professeur part
enquêter dans le Loetschental sur une découverte scientifique qui
pourrait remettre en question la filiation de l'espèce humaine. Ils
y feront d'étranges découvertes... A l'affiche de cette étonnante
co-production helvético-franco-luxembourgeoise: Sara Forestier,
Lorànt Deutsch, Dominique Pinon et Philippe Nahon.
Patrick Suhner
Publié
L'agenda cinéma
Les sorties de la semaine
"17 Again", de Burr Steers. Avec Matthew Perry, Zac Efron, Leslie Mann.
"Easy Virtue", de Stephan Elliott. Avec Jessica Biel, Ben Barnes, Kristin Scott Thomas.
"Face au juge", documentaire de Pierre-François Sauter.
"Humains", de Jacques-Olivier Molon, Pierre-Olivier Thévenin. Avec Dominique Pinon, Lorànt Deutsch, Sara Forestier et Philippe Nahon.
"Je l'aimais", de Zabou Breitman. Avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze.
"Salonica", documentaire de Paolo Poloni.
"Star Trek", de J.J. Abrams. Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Jennifer Morrison, Winona Ryder, Zoe Saldana.
"Still Walking", de Hirokazu Koreeda. Avec You, Hiroshi Abe, Yoshio Harada.
"Villa Amalia", de Benoît Jacquot. Avec Isabelle Huppert, Jean-Hugues Anglade, Xavier Beauvois.
Les sorties du 13 mai
"Anges et Démons", de Ron Howard. Avec Tom Hanks, Ewan McGregor, Armin Mueller-Stahl.
"Soeur Sourire", de Stijn Coninx. Avec Cécile De France, Sandrine Blancke, Tsilla Chelton.
"Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes", de Niels Arden Oplev. Avec Noomi Rapace, Michael Nyqvist, Sven-Bertil Taube.
Les infos cinéma de la semaine
Le tournage d'une scène de poursuite à New York dans un film avec Nicolas Cage a dû être interrompu lundi lorsqu'une Ferrari a dérapé, blessant légèrement deux personnes. Une vidéo publiée sur le site du New York Post montre la voiture quitter la chaussée et terminer sa course contre l'entrée d'un restaurant italien à Times Square. Deux personnes ont été hospitalisées avec des blessures sans gravité. La voiture était conduite par un cascadeur, a précisé le quotidien. Nicolas Cage tourne une adaptation du film d'animation des studios Disney, "L'apprenti sorcier", où l'on voit dans une scène une Ferrari poursuivre une Mercedes en plein coeur de New York.
Le corpulent acteur américain Dom DeLuise, qui avait notamment joué dans plusieurs films de Mel Brooks au cours de sa carrière longue de plusieurs décennies, est décédé dans le sud de la Californie. Il avait 75 ans. Le réalisateur Mel Brooks admirait particulièrement le talent de Dom DeLuise pour les comédies excentriques et il l'avait fait jouer dans plusieurs de ses films, dont "Le mystère des douze chaises", "Le shérif est en prison", "La dernière folie de Mel Brooks", "Sacré Robin des Bois". DeLuise était aussi la voix de "Pizza the Hutt" dans "La folle histoire de l'espace", la parodie de Mel Brooks sur "Star Wars". L'acteur avait aussi été à l'affiche de films où il était opposé à son ami Burt Reynolds, notamment "Suicidez-moi docteur", "La cage aux poules", "Tu fais pas le poids, shérif", et "L'équipée du Cannonball". Dom DeLuise, qui aimait presque autant cuisiner et manger que jouer la comédie, s'était même lancé dans une seconde carrière en tant que chef cuisinier. Il avait écrit deux livres de cuisine et apparaissait souvent dans des émissions matinales, à la télévision, pour présenter ses recettes favorites.