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Sorties CD: Wilco tempère; pas Ebony Bones !

Le chanteur Jeff Tweedy dirige le groupe Wilco depuis plus de 15 ans.
Le chanteur Jeff Tweedy dirige le groupe Wilco depuis plus de 15 ans.
Alors que Wilco sort un 8e album plus simple que les précédents, une extravagante artiste britannique monte sur le devant de la scène avec son tout premier opus: Ebony Bones! Fourre-tout proche de la saturation, ce disque est aussi multicolore que celui de Wilco est monochrome.

Avec son dernier né, Wilco ne fait ni dans les chichis
ni dans le brouhaha. Son rock pop offre toute la puissante du
progressif tout en gardant le cap de la simplicité.



Portant le même nom que son auteur, "Wilco (The Album)" se veut au
plus près de l'esprit du groupe américain, qui existe depuis 1994.
Racontées en toute simplicité sur une rythmique entraînante menée
par la guitare, les histoires du sextuor restent néanmoins
complexes et subtiles.



Elles s'écoutent plus volontiers au casque. Les chansons sont
riches en rebondissements, mais pas vraiment l'album. Le précédent
opus était plus abouti.

Un certain manque d'audace

Bien que leur rythmique varie, les titres de ce huitième opus
s'alignent sans surprise. Les six Américains peinent à s'évader de
leur style.



La chanteuse canadienne Feist s'invite bien quelquefois (comme sur
"Country Disappeared" et "You And I"), mais timidement. L'ambiance
demeure monochrome.



Last but not least, le meneur du groupe, Jeff Tweedy, ne chante
toujours pas juste et son ton est souvent gnangnan. "Wilco (The
Album)" reste néanmoins un disque élaboré, enjoué et ravigotant. Ce
n'est pas pour rien que l'ensemble de l'Illinois est l'un des
groupes américains les plus cotés du rock alternatif.

Une bombe venue de Brixton

Une découverte venue de
Grande-Bretagne, un nouveau nom ponctué d'un point d'exclamation
soulignant une attitude outrageuse. Car Ebony Bones !, c'est une bombe, une
artiste qui ne fait pas dans la dentelle. Opulence de sons et
extravagance vestimentaire.



Ebony Bones est une artiste de Brixton, 28 ans, d'abord comédienne
avant d'être chanteuse. Un esprit punk et des influences multiples
l'amèneront à écrire "Bone of my Bones", son premier album.



Pour ce faire, elle est accompagnée d'un groupe de fous furieux
que les curieux pourront découvrir le 22 août au For Noise Festival
à Pully.



Pour annoncer la couleur, la Britannique a flanqué son album d'une
première chanson intitulée "W.A.R.R.I.O.R.", accompagnée d'un
rythme martial et précédée d'une voix apocalyptique annonçant "les
sons d'Ebony Bones!"

Fourre-tout proche de la saturation

Mais ce qui frappe avec "Bones of my Bones", c'est son univers
multicolore: un mélange d'électro, de pop tribale et de guitares
rock, de rythmes hip hop...



Ce fourre-tout a de quoi impressionner, mais, et c'est la limite
de ce genre de projets bigarrés, en abuser peut conduire à la
saturation. Reste à vérifier à Pully si, comme le colporte la
rumeur, Ebony Bones! est une bête de scène.

Ycare tente le véritable envol

Il avait charmé le jury de La
nouvelle star en 2008, où il avait atteint les quarts de finale.
Maintenant Ycare , le bellâtre sensuel qui
chante bien, tente l'épreuve ultime: le premier album. Sur
la fourre de "Au bord du monde
" ,
il s'expose torse nu, barbu et les bras ouverts. Ycare va-t-il
réussir à s'envoler?



Les chansons, réalisées par deux collaborateurs de Vanessa
Paradis, manquent souvent d'envergure, comme celle nommée "Alison" . Mais certaines peuvent
se montrer convaincantes, voire touchantes. La fougue très
personnelle d'Ycare y est pour beaucoup. Ce jeune Français
d'origine libanaise marquera aussi les radios par sa délicatesse,
et sa crudité!

Billy Talent, du rock carré d'esprit

Les Ontariens de Billy Talent sont plutôt carrés
d'esprit. Pour leur troisième album studio, ils ont choisi le nom
de "Billy Talent III", après les fort logiques "Billy Talent II et
I".



Leur musique est comme eux: gros rock basique, guitares et
batterie à fond et rythmes carrés. Avec des titres comme "Sankt
Veronika" ou "Rusted from the Rain", le disque est défoulatoire
pour ceux qui aiment secouer la tête dans tous les sens.



Mais attention! Ce n'est pas parce qu'on se la joue mèche rebelle
et qu'on montre un clodo dans son clip qu'on est punk. Ici, tout est trop léché,
basique au point d'en devenir grossier.



sun, bri et cer

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Les autres albums attendus

Arctic Monkeys, "Humbug" (21 août)

Dolores O'Riordan, "No Baggage" (28 août)

Whitney Houston, "The wait is over" (28 août)

Maurane, "Nougaro ou l'espérance d'un homme" (28 août)

Calvin Russel, "Dawg Eat Dawg" (fin août)

M. (Mathieu Chedid), "Mister Mystère" (7 septembre)

Jay-Z, "The Blueprint 3" (11 septembre)

Beastie Boys, "Hot Sauce Committee" (14 septembre)

Sylvie Vartan, "Toutes peines confondues" (14 septembre)

Mickey 3D, "La grande évasion" (21 septembre)

Jean-Louis Murat, "Le cours ordinaire des choses" (21 septembre)

Mano Solo, "Rentrer au port" (28 septembre)

Da Silva, "La tendresse des fous" (28 septembre)

Muse,"The Resistance" (septembre)

Renan Luce, "Le Clan des Miros" (12 octobre)

Sting, "If On a Winter's Night..." (26 octobre)

Da Silva, "La tendresse des fous" (28 septembre)

Tokio Hotel, "Humanoid" (début octobre)

Agnès Jaoui, "Dans mon pays" (novembre)

Infos musicales de la semaine

Quelque deux millions de personnes ont assisté aux concerts de la 30e édition du Festival international de jazz de Montréal (FIJM).

Cette manifestation, l'une des plus importantes du monde pour le jazz, s'est achevée par un spectacle gratuit donné par Ben Harper.

"Tous nos objectifs sur le plan budgétaire ont été atteints ou dépassés", a souligné le président fondateur du FIJM lors d'une conférence de presse. Il s'est félicité que "les gens (aient) été quand même au rendez-vous" bien qu'il ait plu pendant 9 des 13 jours du festival.

L'édition anniversaire s'est tenue du 30 juin au 12 juillet, soit deux jours de plus qu'habituellement.

Cette année marquait aussi le 10'000e concert de l'histoire du Festival, qui bénéficiait d'un budget de 30 millions de dollars pour plus de 600 spectacles.

La grande fête du jazz s'est terminée par des feux d'artifices dimanche soir pendant le concert en plein air du chanteur et guitariste américain Ben Harper. Cette année, la musique rock, folk et blues était à l'honneur sur la grande scène, avec le nouveau groupe du Californien, The Relentless7.