Sorties CD: Tortoise réinvente son post-rock
Vent de nouveauté sur le post-rock. Les Américains de Tortoise évoluent vers de nouvelles latitudes avec leur nouvel album "Beacons of Ancestorship". Originalité également - mais sans génie - au rendez-vous avec le 3e opus de The Most Serene Republic.
Vous connaissez Tortoise ? Groupe formé à Chicago
en 1990, ils font figure de précurseurs du mouvement post-rock. Et
après cinq ans de silence, ils reviennent avec un nouvel opus
bluffant.
"Beacons of Ancestorship", sixième album de Tortoise, c'est onze
titres et onze ambiances différentes. La formation n'abandonne pas
le style qui l'a fait connaître, mais le fait évoluer vers des
terrains jusqu'ici inexplorés.
Un album en deux mouvements
Même si elle toujours présente, la guitare électrique cède
souvent le devant de la scène aux claviers, tandis que la section
rythmique - basse et batterie - reste omniprésente et dicte le
ton.
"Beacons of Ancestorship" peut être divisé en deux grands
mouvements. Le premier - qui regroupe les titres 1 à 6 - est
torturé, violent, sale. Architecture complexe, saturations,
distorsions: les morceaux prennent à la gorge.
Cette partie renferme trois véritables bijoux: "High Class Came
Floatin' In" et ses claviers envoûtants, "Prepare your Coffin" et sa guitare
endiablée, "Gigantes" et son rythme effréné.
Le 2e mouvement est beaucoup plus apaisé. A noter "The Fall of
Seven Diamonds Plus One", morceau "désertique" (fermez les yeux,
vous comprendrez) et "Charteroak Foundation", final épique.
Du rock original à défaut d'être génial
"...And the Ever Expanding
Universe": en intitulant son 3e opus ainsi, The Most Serene Republic , qui distille son
indie-rock depuis six ans, parlait sans doute de son propre univers
musical, en perpétuelle expansion.
L'originalité, voilà la force du groupe canadien. Du rock, oui,
mais avec un trombone, un banjo et un violon. Le tout sonne parfois
comme un orchestre de chambre du 21e siècle, pour reprendre une
comparaison souvent évoquée.
Mais il ne suffit pas d'être original pour être génial. Grâce à
"Patternicity" et "Phi", The Most Serene Republic s'en sort avec
les honneurs, et c'est déjà bien!
Didier Kottelat
Publié Modifié
Les autres albums attendus
Maurane, "Nougaro ou l'espérance d'un homme" (24 août)
Arctic Monkeys, "Humburg" (24 août)
David Guetta, "One Love" (24 août)
Dolores O'Riordan, "No Baggage" (24 août)
Jet, "Shaka Rock" (24 août)
Whitney Houston, "I look to you" (31 août)
Marc Lavoine, "Volume 10" (31 août)
M (Mathieu Chedid), "Mister Mystère" (7 septembre)
Jay-Z, "The Blueprint 3" (11 septembre)
Muse,"The Resistance" (14 septembre)
Mariah Carey, "Memoirs of an Imperfect Angel" (14 septembre)
Sylvie Vartan, "Toutes peines confondues" (14 septembre)
Miossec, "Finistériens" (14 septembre)
Mika, "We Are Golden" (18 septembre)
Pearl Jam, "Backspacer" (20 septembre)
Mickey 3D, "La grande évasion" (21 septembre)
Jean-Louis Murat, "Le cours ordinaire des choses" (21 septembre)
Emilie Simon, "The Big Machine" (21 septembre)
Nelly Furtado, "Mi plan" (26 septembre)
Barbra Streisand, "Love is the answer" (28 septembre)
Mano Solo, "Rentrer au port" (28 septembre)
Da Silva, "La tendresse des fous" (28 septembre)
Tokio Hotel, "Humanoid" (5 octobre)
Brigitte Fontaine, "Prohibition" (5 octobre)
Renan Luce, "Le Clan des Miros" (12 octobre)
Sting, "If On a Winter's Night..." (26 octobre)
Robbie Williams, "Reality killed" (9 novembre)
Beastie Boys, "Hot Sauce Committee" (sortie retardée après la récente annonce du cancer du chanteur)
L'info musicale de la semaine
Le Français Sylvain Quimene est devenu vendredi soir champion du monde d'"Air Guitar", une compétition qui consiste à mimer de façon dérisoire la gestuelle d'un guitariste, mais sans guitare. Il a devancé les candidats de vingt autres pays, dont la Suisse.
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Les participants avaient 60 secondes pour exécuter une chanson de leur choix du répertoire rock ou heavy metal, en prétendant l'interpréter sans aucun instrument. Ce championnat du monde se déroule depuis 1996 à Oulu, dans le nord de la Finlande.