Publié

Les deux Suisses en Libye ont reçu leur visa

Selon Reinhard Schulze, Berne ne commet aucune faute.
Les services d'H-R.Merz refusent de communiquer avant le retour des otages.
Les deux Suisses retenus en Libye ont reçu leur passeport et un visa mardi soir. On n'attend plus que le feu vert des autorités judiciaires pour qu'ils puissent partir, a annoncé mercredi le Département fédéral des finances.

Dans la matinée, le premier ministre libyen Al Baghdadi
A.El-Mahmudi (à droite sur la photo) a averti par écrit le
président de la Confédération que la conclusion de la procédure
administrative nécessaire au rapatriement des deux hommes «n'est
plus qu'une question de temps», a précisé le DFF dans un communiqué .



Le jet «Falcon» du Conseil fédéral est arrivé mardi à 15h30 à
l'aérodrome militaire de Tripoli. «Après une longue attente», la
délégation suisse a obtenu les documents d'entrée dans le pays,
selon le DFF.



Les services de Hans-Rudolf Merz sont en contact régulier avec la
délégation à Tripoli, la famille et les proches des deux hommes
retenus.

Berne murée dans le silence

Le Conseil fédéral a discuté mercredi
de la question libyenne lors de sa séance hebdomadaire, a déclaré
son porte-parole André Simonazzi devant la presse. Tant que les
deux Suisses ne seront pas rentrés, il a décidé de s'en tenir à une
communication écrite, a confirmé le conseiller fédéral Moritz
Leuenberger, venu présenter sa politique climatique.



Pour éviter les faux pas en attendant le retour des deux Suisses
retenus en Libye, le Conseil fédéral se mure désormais derrière les
communiqués écrits.



Interrogé sur le moment possible du retour des deux Suisses, le
vice-chancelier de la Confédération a refusé de répondre. Idem de
toutes les autres questions à ce propos, malgré l'insistance des
journalistes. «Quand les deux hommes seront de retour en Suisse,
vous serez informés de manière complète», s'est-il contenté de
répéter.

Accord valable

Seule certitude, malgré les critiques qu'il suscite, l'accord
conclu par Hans-Rudolf Merz à Tripoli est valable. Il sera donc
appliqué. Mercredi, le Conseil fédéral a entendu le rapport que lui
ont fait le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz et la
ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey.

Le Département des affaires étrangères
a constaté que l'accord signé par Hans-Rudolf Merz engage la Suisse
sur le plan international. Le Conseil fédéral entend donc passer à
la phase d'exécution, d'après André Simonazzi.



La question de savoir si l'exécution de l'accord était
indépendante de la libération des deux Suisses est restée, comme
les autres, sans réponse. Le président de la Confédération a assuré
vendredi dernier qu'il était convenu qu'ils reviendraient d'ici le
1er septembre.



Le jet du Conseil fédéral est parti mardi en début d'après-midi
vers Tripoli, selon diverses sources.



ats/nr/sbo

LES EXIGENCES DE TRIPOLI AVANT LE VOYAGE DE MERZ

De son côté, la Radio suisse romande est revenue mercredi sur
les exigences de Tripoli avant le voyage de Hans-Rudolf Merz. Elle
révèle que la Libye avait quatre exigences lors des dernières
négociations avec le Département fédéral des affaires
étrangères.



La principale était des excuses, ce que refusait totalement le
DFAE. Tripoli demandait également le versement d'une forte somme
d'argent (plusieurs sources parlent de 20 millions de dollars), la
suspension de trois policiers genevois et pour terminer
l'introduction de cours de savoir-vivre à la police genevoise.

Publié