Le nouveau "roi de la pop" s'appellera- t-il Mika? A 25 ans,
l'artiste anglo-libanais a déjà conquis des millions de fans avec
son univers ballons roses et barbapapa. Déjà le sommet de la vague
ou les prémisses d'un tsunami? Ultra attendu, son deuxième album
intitulé "The Boy who knew too much" aura valeur de test.
Après la surprise enivrante de "Relax, Take it easy", le chanteur
à la boucle brune est sommé de confirmer. Et c'est ce qu'il fait,
dès la pochette de "The Boy who knew too much": mêmes couleurs,
même design que "Life in Cartoon". Ceux qui ont aimé le premier
album adouberont facilement le second.
Du doré,du disjoncté, du déjà vu... déjà!
Premier single de l'album, "We are Golden" donne le ton, doré et
disjoncté. Dans ce clip (qu'il faut voir
... au moins pour le slip blanc de Mika) la bonne vieille cassette
des années 80 trône dans une chambre d'ado...
On est en terrain connu: paillettes, voix encore plus haut
perchée, électronique d'un autre âge ("Rain") et choeurs déchaînés
("One Foot Boy"). Mika nous fait retomber en enfance sans nous
infantiliser. Mais attention... le chanteur hors normes a déjà un
clone (l'affreux Slimy) et s'il ne veut pas rentrer dans le rang,
il faudra bien trouver de nouveaux ingrédients.
Quand Muse entre en résistance...
C'est du solide! "The Resistance",
cinquième album de Muse, se pose en disque de combat. Après la
révolution ("Origin of Symmetry", 2001) et la consécration
("Absolution", 2003), la lutte continue.
Lutte contre l'obsolescence d'un système politique, explique le
chanteur Matthew Bellamy. Lutte contre des modes volages et
dictatoriales aussi.
De ces dernières, le trio britannique s'est affranchi depuis le
début, résistant à la pop pour imposer un lyrisme unique. Après 15
ans de vie commune, Bellamy, Dominic Howard (batterie) et
Christopher Wolstenholme (basse) fusionnent toujours. Si c'est pas
de la résistance ça...
Apocalyptique, symphonique, magnifique
"The Resistance" continue dans la veine apocalyptique de "Black
Holes and Revelations", leur album précédent (2006). Le son,
toujours énorme, marie les riffs de metal à l'harmonie classique,
pour un final d'anthologie: "Exogenesis", une symphonie en trois
parties. Avant cela, on a du Queen ("United States of Eurasia"
surtout) et du Radiohead qui transpirent dans chaque morceau. Moins
dans la démesure, "Undisclosed Desires" permet de souffler.
Disque magnifique, "The Resistance" ne doit pas faire oublier que
Muse ne sera jamais aussi superbe
que sur scène... En novembre, au Hallenstadion.
Gotthard, fidèle à ses valeurs
Régulier comme une horloge suisse,
Gotthard est de retour dans les
bacs avec "We need to believe", pour le plus grand bonheur des
amateurs de hard rock FM. Fidèle à sa marque de fabrique, le groupe
tessinois livre un opus rempli de titres puissamment mélodiques. La
voix de Steve Lee, l'une des meilleures du monde du hard, est au
service de compositions calibrées pour elle.
L'album s'équilibre entre des titres musclés, comme le
délicieusement classique "I don't mind", et de solides ballades,
avec une mention à "I know, you know". Pas de révolution donc sur
la planète Gotthard. Tant mieux...
La lucidité douce-amère de Miossec
Miossec et son vague à l'âme
reviennent avec un septième album. Composé avec son complice breton
Yann Tiersen, "Finistériens" assoit le verbe de Miossec sur des
mélodies graves et aériennes.
Un coeur en miettes ("Montparnasse"), des regrets ("Nos plus
belles années", "Fermer la maison"), les bonnes pensées gaucho
("Les chiens de paille)... avec Miossec, on sait à quoi s'attendre.
Une lucidité douce-amère qui peut plaire. Toujours beaux, les
textes (à la Deler- me sans la légèreté) filent vraiment le
bourdon! Les arrangements y participent mais de ce côté-là, au
moins, le disque réserve de jolies surprises.
Rachel Antille avec Nicolas Roulin
Les autres albums attendus
Pete Yorn et Scarlett Johansson, "Break Up" (8 septembre)
Jay-Z, "The Blueprint 3" (11 septembre)
Mariah Carey, "Memoirs of an Imperfect Angel" (14 septembre)
Sylvie Vartan, "Toutes peines confondues" (14 septembre)
Pearl Jam, "Backspacer" (20 septembre)
Mickey 3D, "La grande évasion" (21 septembre)
Jean-Louis Murat, "Le cours ordinaire des choses" (21 septembre)
Emilie Simon, "The Big Machine" (21 septembre)
Nelly Furtado, "Mi plan" (26 septembre)
Barbra Streisand, "Love is the answer" (28 septembre)
Mano Solo, "Rentrer au port" (28 septembre)
Da Silva, "La tendresse des fous" (28 septembre)
Tokio Hotel, "Humanoid" (5 octobre)
Brigitte Fontaine, "Prohibition" (5 octobre)
Renan Luce, "Le Clan des Miros" (12 octobre)
Sting, "If On a Winter's Night..." (26 octobre)
Robbie Williams, "Reality killed" (9 novembre)
Susan Boyle, "I Dreamed a Dream" (24 novembre)
L'info musicale de la semaine
Le chanteur et acteur Filip Nikolic, 35 ans, a été retrouvé sans vie mercredi matin dans un appartement parisien. Il pourrait avoir succombé à une crise cardiaque durant son sommeil.
Des médicaments ont été trouvés à côté du lit où reposait l'ancien chanteur. L'analyse de ces médicaments ainsi qu'une autopsie devraient permettre de déterminer les causes de sa mort.
Chanteur du boys band 2Be3, devenu un véritable phénomène de société à la fin des années 90 aux côtés de Frank Delay et d'Adel Kachermi, tous trois originaires de l'Essonne, Filip Nikolic avait ensuite embrassé une carrière de comédien, apparaissant notamment dans un rôle d'inspecteur dans les séries de TF1 "Navarro" et "Brigade Navarro".
Avec les deux autres membres du groupe, il avait également participé en 1997 à la sitcom "Pour être libre" qui relatait sur TFl le succès du trio, porté notamment par leur premier tube "Partir un jour". Plus récemment, il était apparu en 2006 dans l'émission de télé-réalité "Je suis une célébrité, sortez-moi de là!" enregistrée dans la forêt amazonienne.
Séparé de sa compagne, il était papa d'une petite Sasha, âgée de quatre ans.
Les Beatles sont de retour au sommet des «charts» américains, une semaine après le lancement de la version remasterisée de leurs albums.
Au total, 626'000 copies ont été écoulées aux Etats-Unis dans les quatre jours qui ont suivi cette sortie, annonce mercredi la compagnie Nielsen Soundscan.
Avant leur réédition, 635'000 albums des Beatles avaient été vendus depuis le début de l'année, résultat relativement maigre dans la mesure ou les fans attendaient la sortie du 09/09/09.
«Abbey Road», enregistré en 1969, pointe en tête de la collection avec 89'000 ventes, ce qui le place en troisième position des ventes de disques aux Etats-Unis. «Sergent Pepper's Lonely Heart's Club Band» (1967), souvent cité parmi les meilleurs disques de tous les temps, se classe en cinquième position avec 74'000 copies écoulées.