"(Ce sont) les gens qui se contentent de prendre tout ce qui les
intéresse, de voler nos histoires - nous affirmons qu'ils volent
nos histoires car ils se servent sans payer", a déclaré Rupert
Murdoch à la chaîne Sky News lors d'un entretien ce week-end.
Google... et tous les autres
"C'est Google, c'est Microsoft, c'est Ask.com, beaucoup de
monde... Ils n'auraient pas dû bénéficier de la gratuité tout ce
temps et je pense que nous nous sommes endormis", a-t-il ajouté. Le
PDG de News Corp a affirmé qu'il envisageait à ce propos d'empêcher
l'indexation de ses sites par le moteur Google.
Google n'a pas semblé faire grand cas de ces menaces. Dans un
communiqué publié à Londres, le groupe a rappelé que les médias
conservaient la maîtrise des contenus qu'ils acceptaient de placer
sur Google News.
"Les organes de presse ont un contrôle total pour décider si leur
contenu et quelle part de leur contenu apparaît parmi les résultats
d'une recherche", a indiqué le groupe.
Une question de choix
"Les éditeurs mettent leur contenu sur le web parce qu'ils
veulent qu'on le trouve, aussi très peu d'entre eux choisissent de
ne pas inclure leur matériel dans Google News et les recherches
internet. Mais s'ils nous disent de ne pas l'inclure, nous ne le
faisons pas", a ajouté Google.
Google News est "pleinement en accord avec les lois sur le droit
d'auteur", car il ne laisse apparaître que le titre, un court
extrait de l'histoire et un lien vers le site internet de
l'éditeur, a plaidé Google.
afp/jeh
En finir avec la gratuité
Le groupe News Corporation compte désormais faire payer la lecture des éditions internet des journaux de son groupe, qui compte notamment le New York Post aux Etats-Unis ainsi que le Times et le Sun en Grande-Bretagne.
Le Wall Street Journal est actuellement le seul journal du groupe qui propose un accès payant pour pouvoir consulter en ligne l'intégralité de son contenu.
"Cela nous coûte beaucoup d'argent de présenter de bons journaux avec des contenus de qualité", a fait valoir Rupert Murdoch.
Mais le processus visant à instaurer un accès payant aux versions en ligne d'ici à la fin de l'exercice fiscal de News Corp., soit en juin prochain, pourrait être retardé.
"Nous y travaillons très, très dur mais je ne promets pas que nous allons respecter cette date", avait-il déclaré début novembre à l'occasion de la publication des résultats de son groupe au premier trimestre