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Drame de la Jungfrau: plainte contre l'armée

L'enquête sur le drame de la Jungfrau n'est pas terminée.
Cinq jeunes et un sergent ont perdu la vie dans le drame
Le père fribourgeois d'une recrue décédée lors du drame de la Jungfrau cet été a déposé plainte pénale contre l'armée. Selon lui, les guides mis en cause ne sont pas seuls responsables de l'accident qui a coûté la vie à six personnes.

Pour le père d'une des victimes, l'armée doit prendre ses
responsabilités dans le drame.

Il a déposé mercredi une plainte pénale contre les responsables
de l'armée, a indiqué son avocat Alain Pfulg, confirmant une
information publiée vendredi par «Le Matin». La plainte mentionne
le chef de l'armée Christophe Keckeis, le commandant des Forces
terrestres Luc Fellay et Franz Nager, commandant d'école à la
caserne d'Andermatt (UR).

L'armée a "fait pression"

Selon l'avocat mandaté, l'armée a un devoir de responsabilité et
doit tout faire pour qu'il n'arrive rien aux recrues et soldats.
Une enquête devrait déterminer si l'armée a manqué à ses
responsabilités et si des lacunes dans



l'organisation peuvent être mis en évidence.



La plainte pose un certain nombre de questions, a précisé Me
Pfulg. Il semble notamment que l'école de recrues fasse pression
pour que les courses soient menées quelles que soient les
conditions météorologiques, a-t-il ajouté. «Nous aimerions savoir
s'il existe des directives à ce sujet», conclut-il.



Le 12 juillet, cinq recrues et un sergent, âgés de 20 à 23 ans,
ont fait une chute mortelle en gravissant la Jungfrau, à la suite
du déclenchement d'une avalanche. En octobre, un tribunal militaire
a ouvert une enquête contre deux guides de montagne, prévenus de
«multiples homicides par négligence».



ats/cer/boi

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Danger d'avalanche "marqué"

Le jour de l'accident, le danger d'avalanche était «marqué», selon les experts. Ceux-ci l'estiment au degré 3 sur l'échelle européenne en vigueur, qui en compte cinq.

L'équipement emporté par la colonne était suffisant, même s'il ne comportait pas d'équipement de secours en cas d'avalanche, comme une pelle, une sonde et un appareil de repérage: dans l'accident en question, ces objets n'auraient été d'aucun secours, selon un rapport d'expertise rendu public il y a quelques semaines.

Le jour précédent le drame, les militaires avaient déjà déclenché une coulée sur le Mönsch.