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Le lanceur de chaussures irakien est en Suisse

Le journaliste irakien pourra séjourner 3 mois en Suisse.
Le journaliste irakien pourra séjourner 3 mois en Suisse.
Le journaliste irakien Mountazer al-Zaïdi, célèbre pour avoir lancé ses chaussures à la tête de l'ex-président George W.Bush, est arrivé mardi matin à Genève en provenance de Beyrouth, selon une information de la TSR. Accompagné par son frère Maythen, il a été accueilli par son avocat Me Mauro Poggia.

Le visa touristique accordé permettra à Mountazer al-Zaïdi de
rester 90 jours en Suisse où il souhaite créer une fondation qui
aura pour objectif d'aider les civils victimes de la guerre en
Irak.



Le visa obtenu étant un visa Schengen à entrées multiples, le
journaliste irakien pourra se déplacer dans les autres pays
européen intégrant l'espace Schengen.

Mountazer al-Zaïdi a par ailleurs retiré
la demande d'asile qu'il avait déposée en Suisse, a indiqué son
avocat genevois Mauro Poggia. Il n'est en effet pas possible de
déposer une demande d'asile et simultanément une demande de visa
touristique pour la Suisse.



Dans l'entretien qu'il avait accordé en exclusivité à la TSR à sa sortie de prison, le journaliste
irakien avait déclaré vouloir venir en Suisse car il apprécie sa
démocratie et sa neutralité lors de la campagne d'invasion
américaine de 2003.



Mountazer al-Zaïdi entend lancer une fondation qui aura notamment
pour objectif de venir en aide aux victimes civiles de la guerre en
Irak. Il compte collecter deux millions de plaintes de civils
irakiens et créer un Centre de documentation international pour
établir les crimes commis à l'égard de la population
irakienne.



cab avec Olivier Kohler

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Des faits qui remontent à 2008

Le journaliste irakien avait lancé ses chaussures au visage de George W.Bush sans l'atteindre le 14 décembre 2008, lors d'une conférence de presse à Bagdad.

"Voilà ton baiser d'adieu, espèce de chien!", avait crié en arabe le journaliste à l'adresse du président américain, qui avait dû esquiver les souliers. "C'est pour les veuves, les orphelins et ceux qui ont été tués en Irak."

Le journaliste irakien avait été condamné le 12 mars dernier à Bagdad à trois ans de prison pour agression contre un dirigeant étranger.

La peine avait été ramenée par la suite à un an d'emprisonnement en raison de son absence d'antécédents judiciaires. Il a bénéficié le mois dernier d'une libération anticipée pour bonne conduite.

Craignant pour sa sécurité, il s'était réfugié au Liban.