Bon Jovi revient "secouer" nos
oreilles, 3 ans après le très mélodique et légèrement country "Lost
Highway". Il renoue dans "The Circle" avec un son plus rock.
Quelques bonnes surprises musclées à déguster dans un album qui
reste malgré tout un peu en retrait.
Jon Bon Jovi et sa fidèle équipe (Richie Sambora, David Bryan et
Tico Torres) courent la planète rock depuis 25 ans, avec une
période bénie dans les années 90, avec notamment "Keep the faith"
(1992) et "These days" (1995). Le groupe a ensuite signé
régulièrement quelques jolis coups, dont l'excellent "Crush"
(2002), avec "It's my life".
Un album plaisant, mais sans surprise
Onzième opus de Bon Jovi, "The Circle" cogne donc un peu plus.
Il ouvre sur "We weren't born to follow", un bon mais classique
tube destiné à conquérir les premières places dans les hit-parades.
"Bullet", avec un vrai et solide solo de guitare, et surtout "Thorn
in my side" incarnent ce qu'il y a de meilleur dans Bon Jovi: le
rythme, l'énergie et des refrains accrocheurs.
D'autres titres émergent aussi, comme le très doux "Learn to love"
ou l'entraînant "Happy now". Moins convaincants en revanche les
choeurs d'hommes (même virils) qui apparaissent ici ou là. Des
goûts et des couleurs...
Robbie Williams, assagi, est de retour!
A l'heure où les ex-boys bands
traversent des heures sombres avec les décès de certains de leurs
membres, Robbie Williams , ex-Take That, est de retour, après
avoir connu, lui aussi, une passe difficile. Mais la star n'a pas
eu à gérer, elle, les affres de l'anonymat. Toujours est-il que le
chanteur revient en pleine forme, et c'est tant mieux!
"Reality killed the video star", clin d'oeil sans doute au célèbre
titre de 1979 "Video killed the radio star" des Buggles, compte
treize titres, passant de la ballade ("Morning sun") au disco
("Last days of disco") ou à la pop dont il est coutumier
("Bodies").
L'art de plaire
"Bodies" est déjà sur les ondes de toutes les radios. Si, à la
première écoute, le titre semble décevant, il n'en est pas de même
plus tard. Encore une mélodie que l'on va fredonner contre son gré.
Car le garnement est expert en matière d'airs que l'on
retient.
Mais là où le Britannique aux 70 millions d'albums vendus à
travers le monde frappe un grand coup, c'est avec "Do you mind", au
son très Lou Reed. Un titre qui appelle la touche "repeat". Nul
doute que "Last days of disco" connaîtra un succès radiophonique.
On retiendra pour son côté easy listening le très George Michael
"Starstruck".
Yello, toujours aussi moderne
Le duo zurichois Yello , davantage connu aux
Etats-Unis et outre-Sarine qu'en Suisse romande, sort "Yello
Touch". Et 30 ans après leurs débuts, Boris Blank et Dieter Meier
sont toujours aussi modernes.
Précurseurs en matière de musique électronique, ils continuent
d'étonner avec leur classe dandy. "The Expert" a un goût de
reviens-y qui donne envie de se dandiner sur une piste de danse
jusqu'au bout de la nuit.
Les duos avec Heidi Happy ("You better hide", "Kiss in blue" et
"Stay") sont d'une beauté aérienne et délicate. A relever aussi, le
jazzy "Vertical vision" et le mystique "Takla Makan". Un très bel
album, varié et cohérent.
Nicolas Roulin et Nathalie Hof
Les autres albums attendus
Jamie Cullum, "The pursuit" (9 novembre)
Them Crooked Vultures (13 novembre; projet de Josh Homme de Queen Of The Stone Age, John Paul Jones de Led Zeppelin et Dave Grohl de Nirvana et Foo Fighters)
Leona Lewis, "Echo" (13 novembre)
Norah Jones, "The Fall" (16 novembre)
Gérald De Palmas, "Sortir" (16 novembre)
BB Brunes, "Nico Teen Love" (16 novembre)
Diam's, "SOS" (16 novembre)
Stereophonics, "Keep calm and carry on" (19 novembre)
Susan Boyle, "I Dreamed a Dream" (23 novembre)
Renaud, "Molly Malone - Balade irlandaise" (23 novembre)
Eddy Mitchell, "Grand écran" (23 novembre)
Tom Waits, "Glitter and doom live" (23 novembre)
Kamini, "Extraterrien" (27 novembre)
Tryo, "Sous les étoiles" (27 novembre)
"Alma Mater", compositions contemporaines avec la voix du pape Benoît XVI (30 novembre)
Garou, "Gentleman cambrioleur" (4 décembre)
Amel Bent, "Où je vais" (4 décembre)
Nolwenn Leroy, "Le Cheshire Cat et moi" (7 décembre)
Charlotte Gainsbourg, "IRM" (7 décembre)
L'info musicale de la semaine
Le dernier album de Rammstein sera interdit à la vente aux mineurs en Allemagne à partir de mercredi. Cette décision a été prise en raison notamment d'une chanson ouvertement sado-masochiste, a indiqué mardi l'attachée de presse du groupe de rock-métal allemand .
Le CD "Liebe ist für alle da" ("L'amour est là pour tout le monde"), qui s'est déjà vendu à plus de 300'000 exemplaires depuis sa sortie à la mi-octobre, ne pourra plus être exposé en rayons dans les magasins.
Les amateurs devront le demander expressément aux vendeurs, qui seront tenus de vérifier que les acheteurs ont plus de 18 ans, a expliqué à l'AFP Andrea Hendorfer.
D'après le service de presse des musiciens, cette situation résulte d'une décision de l'Office allemand de vérification des oeuvres dangereuses pour la jeunesse, qui avait lui-même été saisi par le ministère de la Famille.
Le CD a été interdit aux mineurs en raison d'une photo à caractère sado-masochiste dans le livret du disque, et de la chanson "Ich tue dir weh" ("Je te fais mal"), dont les paroles très explicites font l'apologie de pratiques sexuelles violentes.
Dans la presse, les membres de Rammstein se sont dits "consternés" par cette décision, qui témoigne selon eux d'une "compréhension petite-bourgeoise de l'art".
Fusionnant rock industriel, métal et rock progressif, Rammstein est l'une des formations allemandes les plus connues à l'étranger.