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Emplois fictifs: Jacques Chirac à nouveau inculpé

En 2004, la justice n'avait pas épargné l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, fidèle lieutenant de Jacques Chirac.
En 2004, la justice n'avait pas épargné l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, fidèle lieutenant de Jacques Chirac.
L'ancien président français Jacques Chirac a été mis en examen vendredi par un juge parisien dans le cadre de l'enquête sur sept emplois de l'ancien RPR payés par la mairie de Paris, a annoncé son entourage dans un communiqué.

L'ex-président a été inculpé de "prise illégale d'intérêt
concernant sept emplois" par le juge de Nanterre (ouest de Paris)
Jacques Gazeaux, a expliqué à l'AFP l'avocat de Jacques Chirac, Me
Jean Veil.



Dans cette affaire, il s'agit du paiement présumé de salaires par
la mairie de Paris à des permanents du RPR, le parti de Jacques
Chirac. Les faits visés par la justice courent de septembre 1990 à
mai 1995. L'ancien président risque jusqu'à cinq ans de prison et
75'000 euros d'amende.



L'entretien a eu lieu vendredi matin dans les locaux du médiateur
de la République, à Paris, "un lieu totalement neutre", a expliqué
à l'AFP Me Jean Veil. "L'entretien a duré vingt minutes, le juge ne
lui a posé aucune question", a-t-il ajouté.

Chirac coopératif

"Sur ce dossier comme dans son autre volet (lire
encadré),
instruit à Paris, le président Chirac souhaite
que la procédure puisse avancer dans les meilleurs délais, afin que
soit définitivement établi que rien ne saurait lui être reproché",
a précisé le bureau de l'ancie président de la République.

Protégé pendant 12 ans (1995-2007) par sa fonction
présidentielle, il sera le premier ex-chef d'Etat français à
comparaître devant un tribunal.



agences/os

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Chirac impliqué dans plusieurs affaires

A 77 ans, l'ancien président de la République est mis en cause dans plusieurs autres dossiers judiciaires.

En 2007, l'ancien président avait déjà été entendu sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre ceux de témoin et d'inculpé, dans l'affaire d'emplois fictifs présumés au RPR, l'ancêtre de l'UMP.

Cette affaire a valu à l'ancien Premier ministre Alain Juppé une condamnation à 14 mois d'emprisonnement avec sursis et un an d'inéligibilité par la cour d'appel de Versailles en décembre 2004.

Jacques Chirac a été renvoyé en correctionnelle fin octobre dans le dossier des chargés de mission de la Ville de Paris par la juge d'instruction Xavière Simeoni.

Le renvoi cite les chefs d'abus de confiance pour des faits datant d'octobre 1992 à mars 1994 et des détournements de fonds publics pour la période mars 1994-mai 1995. Pour ces faits, il encourt dix ans de prison, 150'000 euros d'amende et une inéligibilité automatique de dix ans.