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Copenhague: un accord "significatif" mais insuffisant

Parvenir à un accord contraignant sera "très difficile", selon Barack Obama.
Parvenir à un accord contraignant sera "très difficile", selon Barack Obama.
Un accord sur le climat jugé "significatif" mais "insuffisant" a été obtenu entre les principaux pays vendredi soir à Copenhague après d'intenses négociations qui se sont terminées aux prolongations. Le texte devait encore être soumis à l'assemblée plénière.

Les dirigeants des 26 principales puissances industrialisées et
émergentes ont bataillé dur pour arriver à cet accord qualifié par
le président américain Barack Obama d'"insuffisant" pour combattre
le réchauffement climatique mais "sans précédent".



L'accord a été obtenu après une rencontre multilatérale entre le
président américain, le Premier ministre chinois Wen Jiabao, le
Premier ministre indien Manmohan Singh et le président sud-africain
Jacob Zuma, a indiqué un responsable américain.



Dans ce document, les dirigeants prévoient de limiter le
réchauffement planétaire à 2 degrés par rapport aux niveaux
préindustriels, l'objectif affiché de la conférence sur le climat,
selon la même source.

Engagements chiffrés en janvier

Les pays industrialisés ont renvoyé
à janvier 2010 l'adoption de leurs engagements de réduction
d'émission de gaz à effet de serre à l'horizon 2020, dans le cadre
d'un nouvel accord de lutte contre le réchauffement.



La chancelière allemande Angela Merkel organisera des négociations
à Bonn "dans six mois" pour préparer la prochaine conférence
climatique de Mexico fin 2010, a indiqué vendredi le président
français Nicolas Sarkozy à la presse.



Par ailleurs, pays riches et pays en développement ont également
accepté d'établir une liste de leurs engagements et des mesures
prises pour contrer le réchauffement climatique et de fournir par
le biais de "communications nationales" des informations sur l'état
de leurs émissions.

Déception de Nicolas Sarkozy

Toutefois, l'absence d'objectif de réduction des émissions
mondiales de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2050, nécessaire
pour limiter la hausse de la température de la planète à 2°, est
une "déception", a affirmé vendredi à Copenhague le président
français Nicolas Sarkozy.



Le manque de résultat du sommet aurait par ailleurs montré "les
limites d'un système onusien à bout de souffle", selon le président
français.

D'épineuses négociations

Les négociations débutées depuis 12
jours butaient sur l'épineuse question de la répartition des
efforts pour contrer le réchauffement.



Washington et Pékin notamment s'opposaient sur ce point. Par deux
fois vendredi le président Obama a rencontré le Premier ministre
chinois Wen Jiabao sur les sujets qui opposent toujours les deux
premières puissances mondiales: les garanties de vérification des
engagements, le financement de la lutte contre le réchauffement et
le niveau des émissions.



Barack Obama a ensuite rendu compte de ses entretiens aux
dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel,
le Premier ministre Gordon Brown et le président français Nicolas
Sarkozy, qui ont multiplié les consultations depuis jeudi.



Une nouvelle version du projet de déclaration politique avait été
soumise en fin d'après-midi aux dirigeants, comportant un objectif
mondial de réduction de 50% des émissions mondiales de gaz à effet
de serre à horizon 2050.

Blocus des pays émergents

Un objectif auquel la Chine et les autres grands émergents
refusaient obstinément depuis six mois de souscrire tant que les
pays industrialisés ne rehausseront pas leurs ambitions pour leurs
propres réductions d'émissions d'ici 2020.



Face à la difficulté d'accorder les points de vue, le Premier
ministre indien Manmohan Singh avait appelé à prolonger les
négociations en 2010 pour parvenir à "un accord réellement global
et une réponse authentiquement solidaire au changement
climatique".



A l'inverse, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui
a quitté vendredi soir la capitale danoise, était apparu déterminé
à faire bouger les lignes dans la capitale danoise, se déclarant
prêt à "faire un sacrifice" pour aider financièrement les pays les
plus vulnérables et permettre un accord.



agences/ak

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Aide financière aux pays en développement

Les Etats-Unis se sont engagés à verser 3,6 milliards de dollars d'aide aux pays les plus vulnérables d'ici 2012 pour les aider à s'adapter aux impacts du changement climatique, selon le projet de déclaration adopté vendredi soir dont l'AFP a obtenu copie.

"L'engagement collectif des pays industrialisés est d'apporter des ressources nouvelles et supplémentaires" (à l'aide au développement) d'un montant total de 30 milliards de dollars, précise le texte.

L'Union européenne avait déjà promis de verser 10,6 milliards de dollars sur les années 2010, 2011 et 2012 et le Japon a annoncé à Copenhague 11 milliards de dollars sur les trois ans.