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L'UDC dresse bilan et perspectives à mi-législature

Un fossé culturel entre les dirigeants alémaniques et la base romande?
Le président de l'UDC Toni Brunner se montre offensif en cette fin d'année 2009.
L'UDC ne va pas baisser la garde d'ici les élections fédérales de 2011. But affiché: gagner davantage de sièges. Tirant un bilan de mi-législature, le parti estime qu'une seule recette marche. Il veut croître encore pour maintenir une pression suffisante sur la politique suisse.

«Nous avons plus de succès qu'auparavant grâce à nos gains
électoraux. Mais nous ne pourrons nous imposer que si nous obtenons
encore davantage de sièges en 2011. La pression sur les autres
partis bourgeois sera alors encore plus forte pour qu'ils
collaborent avec nous», a déclaré le président de l'UDC Toni
Brunner mardi devant la presse.



Les prochains chevaux de bataille du parti sont connus. En
janvier, il lancera ses initiatives populaires pour les familles
(déductions fiscales élargies aux familles gardant leurs enfants à
la maison) et pour l'élection du Conseil fédéral par le
peuple.



L'UDC continue en outre de réclamer une renégociation de l'accord
de libre circulation avec l'UE et de songer à une initiative
interdisant d'invalider des initiatives populaires.

Maintenir la pression

Quant à l'initiative pour le renvoi des criminels étrangers,
«nous ne la retirerons pas, quoi qu'il advienne» après le renvoi du
dossier en commission par le Conseil des Etats, a assuré Toni
Brunner. Selon lui, le succès de son parti tient au «contrat avec
le peuple» passé avant les élections de 2007.



Les représentants du parti sont revenus sur les trois promesses
électorales de 2007 (baisser les impôts, ne pas adhérer à l'Union
européenne, expulser les étrangers criminels). Côté fisc, certains
progrès ont pu être constatés «grâce à l'UDC», selon le chef du
groupe parlementaire Caspar Baader. Mais il y a encore loin de la
coupe aux lèvres: «Il faudra donc maintenir la pression».



Question indépendance nationale et criminalité étrangère, le
conseiller national neuchâtelois Yvan Perrin et sa collègue
zurichoise Natalie Rikli ont jugé la situation alarmante. Avec en
ligne de mire, l'inaction prêtée aux autorités.

Conseil fédéral muselé

«Elles n'ont plus la volonté d'affronter le monde en pays
libre», d'après Yvan Perrin. Eveline Widmer-Schlumpf en a
particulièrement pris pour son grade. «Pour l'heure, les seules
personnes que Mme Widmer-Schlumpf a expulsées, ce sont ses propres
collaborateurs», a lancé le Neuchâtelois.



ats/os

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Des instruments pour sonder le peuple

L'UDC va donc essayer d'augmenter ses contacts avec la population. Deux idées sont dans l'air. La première serait de lancer une «hotline» téléphonique, qui servirait de baromètre des soucis de la population.

La seconde serait une vaste consultation populaire sur les inquiétudes des citoyens. Celle-ci pourrait se dérouler via un questionnaire envoyé par poste ou par courriel.

Mais pas question de recourir à un institut de sondages, vu la faiblesse de leurs prédictions, a ironisé Toni Brunner.