Ernesto Bertarelli a affirmé mercredi qu'Oracle allait utiliser
un "bateau français" pour leur duel en multicoques, début février,
au titre de la 33e Coupe de l'America. Le patron d'Alinghi a fait
ce commentaire lors d'une conférence de presse, en réponse aux
accusations des Américains affirmant que le "Defender" allait
utiliser sur son maxi-catamaran des voiles "illégales" fabriquées
aux Etats-Unis, en violation de la règle de "nationalité" de
l'épreuve.
Ces voiles "ont pour base une technologie suisse", alors que
"l'équipe américaine utilise un bateau français", a déclaré le
Genevois au sujet du trimaran géant USA 17 que va utiliser Oracle
pour le duel prévu à partir du 8 février à Valence.
USA 17 est une "copie conforme"
Selon Bertarelli, alors qu'Alinghi 5 est de conception suisse,
USA 17 est une "copie conforme" des grands trimarans
français, et a été conçu par des "designers français" et
Oracle a fait appel à "l'équipe Groupama" française au départ pour
l'aider à naviguer.
Le trimaran américain construit en Californie a été dessiné en
coopération avec le cabinet d'architectes navals français VPLP (Van
Peteghem-Lauriot Prévost) et le spécialiste français des
multicoques Franck Cammas (Groupama) a participé à ses premiers
essais.
Alinghi menace une attaque en justice
Le milliardaire a demandé à Oracle d'abandonner son action en
justice à New York contre les voiles utilisées par Alinghi,
menaçant d'attaquer à son tour les Américains sur le véritable
caractère "national" de leur bateau et certains de ses équipements
étrangers. Cette nouvelle passe d'armes aiguise le litige entre les
deux syndicats à moins de trois semaines de leur duel au meilleur
des trois manches, dont le résultat ou l'organisation pourraient
dépendre de la décision attendue de la justice américaine sur les
voiles suisses.
afp/seb
Bertarelli lui-même à la barre?
Ernesto Bertarelli, patron d'Alinghi, a laissé entendre que lui-même pourrait barrer le maxi-catamaran Alinghi 5 lors de son prochain duel contre le trimaran géant d'Oracle, dès le 8 février au large de Valence.
Interrogé lors d'une conférence de presse sur l'identité du barreur, Ernesto Bertarelli a cité comme possibilités, outre lui-même, l'Américain Ed Baird et les Français spécialistes des multicoques Loïck Peyron et Alain Gautier. Il a toutefois indiqué ensuite que le choix pourrait être entre lui et Peyron.
Lors des entraînements du catamaran, qui ont débuté ce week-end, "tantôt c'est moi à la barre et d'autres jours c'est Peyron, on verra", a-t-il dit.
Oracle accuse toujours Alinghi
Mardi soir, Oracle avait accusé les Suisses d'avoir publié des "instructions de course" et un "avis de course" "fortement orientés" en faveur d'Alinghi et demandé au jury international de réviser ce règlement. Ernesto Bertarelli a une nouvelle fois accusé mercredi Oracle et son patron milliardaire Larry Ellison de vouloir gagner la Coupe devant les tribunaux plutôt que sur l'eau et a estimé que "si nous ne pouvons utiliser nos voiles, nous ne pourrons gagner". "Si Ellison gagne en justice, j'amènerai le champagne à New York et je lui dirai "bien joué Larry"", a déclaré ironiquement le patron d'Alinghi, rappelant qu'Oracle avait déjà lancé neuf actions en justice à New York contre Alinghi.
Oracle s'est dit prêt à donner un délai de plusieurs semaines aux Suisses si leurs voiles étaient déclarées non conformes, au cas où la Cour Suprême de l'Etat de New York statuerait avant le 8 février. Bertarelli a affirmé que son équipe était "prête" pour le duel du 8 février, écartant pour le moment tout report à mars ou avril des régates, comme le souhaiteraient Oracle et la ville de Valence.