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Une première régate qui tombe à l'eau

Alinghi (devant) et Oracle ont joué au chat et à la souris, en vain.
Alinghi (devant) et Oracle ont joué au chat et à la souris, en vain.
Faute de vent stable, la 1ère régate de la 33e Coupe de l'America n'a pas pu être disputée lundi au large de Valence. Alinghi et Oracle se retrouveront mercredi pour disputer cette 1ère manche.

Tout était enfin réuni pour voir Alinghi et Oracle s'affronter
ailleurs qu'au tribunal. Mais la première manche en baie de Valence
a été annulée faute de vent, reportant au moins jusqu'à mercredi le
coup d'envoi de la 33e Coupe de l'America.



La décision d'annuler la régate entre le maxi-catamaran suisse et
le trimaran géant américain a été prise peu avant 14h00 en raison
d'un vent trop instable sur le plan d'eau, même en changeant de
parcours. Le coup d'envoi de la première manche, un parcours
aller-retour de 40 milles nautiques (20 milles au près, 20 milles
au portant), était prévu lundi à 10h00, avec un pré-départ de six
minutes. La régate est reportée à mercredi, jour initialement
retenu pour la deuxième manche.

Valence en février, c'est peu propice à la voile

La 33e "Cup", un duel en
multicoques imposé par la justice américaine en raison de
désaccords entre le détenteur du trophée Alinghi et son challenger,
l'Américain Oracle, se dispute au meilleur des trois manches. Le
jury de l'épreuve n'a fixé aucune limite de vent, contrairement à
la 32e édition en 2007, déjà à Valence (de 7 à 23 noeuds) et c'est
le directeur de course, Harold Bennett, qui décide si la régate
peut avoir lieu ou non. Le temps à Valence lundi était pluvieux et
le vent a oscillé sur le plan d'eau de 1,5 à 11 noeuds. De nombreux
spécialistes ont critiqué le choix de Valence en février, peu
propice à la pratique de la voile.



Le "Defender" Alinghi avait souhaité organiser l'épreuve à Ras
al-Khaimah (EAU), estimant les conditions plus favorables, mais la
justice américaine avait écarté ce choix. De son côté, Oracle
aurait préféré retarder le duel à mars ou avril et avait critiqué
l'heure matinale de départ des régates fixée par Alinghi. Les
pronostics météo étaient bons pour mercredi, mais la fin de la
semaine s'annonçait difficile, ce qui pourrait prolonger la "Cup"
jusqu'à la semaine prochaine.

Des régates à près de 50 km du bord

"Oui, je suis un peu déçue", a confié Marta, retraitée,
venue sur le port suivre la course sur grand écran, comme quelques
dizaines de personnes, alors que le coup d'envoi n'avait pu être
donné comme prévu. "Je suis venue voir les bateaux dont on
parle tant, mais selon ce qu'on m'a dit on ne pourra rien voir
d'ici"
, a-t-elle ajouté, assise sur une chaise et bien
emmitouflée avec son écharpe. Les bateaux vont régater très au
large de Valence, à 27 milles nautiques, soit environ 50 km.



Harold Bennett et le patron d'Alinghi, Ernesto Bertarelli,
s'étaient pourtant montrés optimistes pour lundi, estimant que les
conditions seraient bonnes pour lancer ce duel très attendu. Il
faudra donc encore patienter pour voir en action les deux
impressionnants bateaux au large de Valence: le catamaran "Alinghi
5" et le trimaran "USA". "Ces deux bateaux sont les bateaux à
voile les plus rapides jamais construits"
, avait lancé
vendredi le propriétaire d'Oracle, Larry Ellison. "Je pense que
ça va être le plus grand spectacle de l'histoire de la voile"
,
avait-il ajouté. Encore faudrait-il qu'il commence.



agences/dbu

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La parole au patron d'Alinghi

Ernesto Bertarelli (également barreur d'Alinghi 5): On a eu un peu froid. C'est la première fois je pense que dans l'histoire de la Coupe on sort tôt le matin avec deux heures de nuit devant nous. C'est assez spécial. Malheureusement après, la pluie a fait tomber les vents. On est parti ce matin à 06H30 et on est de retour à 16H30, donc ça fait un moment... Il y a eu un peu de vent donc on a fait deux, trois petits ronds autour du comité de course. On a réussi à "voler" une fois. Le reste du temps, on dort un peu, on mange et on discute beaucoup. On se raconte des histoires. (...) On avait dit que Valence c'était mieux en mai ! Hier soir (dimanche) et encore ce matin (lundi), j'étais convaincu qu'on allait régater. C'est à partir de 10H00 que les météorologues nous ont dit que les chances allaient tomber. Je pense que c'est la pluie qui a fait que les airs thermiques qu'on attendait ne sont pas arrivés. C'est la première fois que les deux bateaux sont à côté l'un de l'autre, on s'est croisé plusieurs fois évidemment, on a commencé à s'observer, bon... à mercredi!".