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Sorties ciné: le retour très attendu de Peter Jackson

Dans "La nostalgie de l'ange", Peter Jackson a su bien s'entourer.
Dans "La nostalgie de l'ange", Peter Jackson a su bien s'entourer.
Passer des elfes du "Seigneur des anneaux" à un thriller dramatique, voilà le nouveau défi de Peter Jackson. "La nostalgie de l'ange" reste pourtant fidèle à l'esprit fantastique du réalisateur néo-zélandais. Moins réjouissant, l'industrie hollywoodienne a pondu "Valentine's Day", de l'eau de rose bon marché.

"Mon nom est Salmon, mon prénom Susie. J'avais 14 ans quand on
m'a assassinée..." Voici le pitch du dernier film de Peter Jackson,
intitulé "La nostalgie de l'ange" ("Lovely Bones") et adapté du
best-seller de l'Américaine Alice Sebold.

Un dernier-né très attendu

Après le raz-de-marée qu'a provoqué
"Le Seigneur des anneaux", Peter Jackson était attendu au tournant.
Si le réalisateur néo-zélandais délaisse pour un temps les zombies
("Braindead") et les elfes ("Le Seigneur des anneaux"), il a gardé
à coeur dans sa dernière oeuvre l'univers fantastique qui a fait sa
renommée.



Ce thriller dramatique conte l'histoire de la jeune Susie,
assassinée à 14 ans, qui est projetée dans un entre-deux-mondes
depuis lequel elle garde un oeil sur sa famille... ainsi que sur
son assassin.

Un au-delà si proche de nous

L'intérêt principal du film réside dans cet au-delà né de
l'imagination de Susie ainsi que dans la séparation très mince
entre ce lieu imaginaire et le monde des vivants. Une frontière
perméable qui permet à Susie d'intervenir à sa manière dans le
déroulement de l'enquête policière.



Pour ce film palpitant, Peter Jackson a fait fort dans la
distribution. Il a misé sur la jeune Irlandaise Saoirse Ronan,
bouleversante Susie. Elle est accompagnée par Mark Wahlberg et par
la superbe Rachel Weisz. Enfin, mention spéciale pour Stanley
Tucci, qui campe un suspect aussi ordinaire que malsain.



Et pour les fanas de Jackson, sachez qu'il apparaît subrepticement
à l'écran, comme à son habitude! A vous d'avoir l'oeil.

"Valentine's Day", trop c'est trop

Des contes de Noël en fin d'année,
des films d'amour à la St-Valentin. Décidément, l'industrie du
cinéma a de l'imagination... Preuve à l'appui avec "Valentine's Day" , comédie
romantique ultra-sucrée commise par Monsieur "Pretty Woman", Garry
Marshall.



Basé sur le modèle d'un "Love actually" mais l'humour britannique
en moins, le film s'attache aux destins de plusieurs couples lors
de la St-Valentin.



En vrac, il y a la célibattante et son Blackberry, l'amoureux
transi, l'adolescente et sa première fois, l'homme marié et sa
maîtresse, le jeune garçon "malade d'amour", le vieux couple en
crise et, pour le quota, le couple gay.

Les stars du petit écran en vedette

Si l'intrigue manque de piquant et si le réalisateur confond
sentimentalisme et romance, "Valentine's Day" s'en sort bien grâce
à une brochette de stars.



Il y a bien sûr Julia Roberts, qui en fait n'apparaît que quelques
minutes à l'écran. Mais aussi Anne Hathaway, Jamie Foxx ou Bradley
Cooper. Les adeptes du petit écran apprécieront de revoir Jessica
Alba et Jessica Biel, Jennifer Garner, Ashton Kutcher, ainsi que
Patrick Dempsey et Eric Dane (Docteur Mamour et Docteur Glamour
pour les connaisseurs de la série "Grey's Anatomy").



Ratisser large pour attirer les fans, voilà sans doute le seul
mérite de "Valentine's Day". C'est d'ailleurs réussi car lors de
son premier week-end d'exploitation en salles aux Etats-Unis, le
film s'est placé directement en tête du box-office en récoltant
52,4 millions de dollars de recettes.

Devenir mac en 36 heures, c'est possible

Trente-six heures pour passer d'un
banquier coincé à un proxénète exubérant. C'est la mission que
Pierre Bourdiaux (réalisateur d'"Un gars, une fille") a confiée à
José Garcia dans la comédie "Le Mac" .



Forcé par des policiers à endosser le rôle de son frère, le
tranquille Gilbert Chapelle (!) doit devenir "Ace", un mac violent
et pourri. Au menu: cours de démarche et de tirs, bigoudis,
jogging, entre autres. Un rôle sur mesure pour le retour de José
Garcia, qui en fait des tonnes.



Beaucoup de claques dans cette comédie très française qui
s'apparente à "La vérité si je mens", mais aussi quelques éclats de
rire grâce à l'acteur principal.

Mel Gibson mène l'enquête en enfer

Un thriller haletant et ultra noir.
"Hors de contrôle
" , dernière
réalisation de Martin Campbell ("Casino Royle" et "Le masque de
Zorro"), nous plonge au coeur d'une enquête trouble menée par Mel
Gibson.



Quand sa fille est assassinée, l'inspecteur Craven se lance dans
une quête de vérité. Il se retrouve vite face à un mur car de
puissants intérêts sont en jeu. Il devra aller jusqu'en enfer pour
percer le secret de ce meurtre.



"Hors de contrôle" a pour qualité de s'attacher davantage aux
personnages qu'aux scènes d'action, ce qui en fait un film sombre
mais captivant. Le film marque aussi le retour de Mel Gibson à
l'écran, après une très mauvaise passe pour l'acteur.



Cécile Rais

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L'agenda cinéma

Les sorties du 17 février:

"La nostalgie de l'ange", de Peter Jackson. Avec Mark Wahlberg, Rachel Weisz, Susan Sarandon.

"No one knows about persian", de Bahman Ghobadi. Avec Negar Shaghaghi, Ashkan Koshanejad.

"Hors de contrôle", de Martin Campbell. Avec Mel Gibson, Danny Huston.

"Valentine's day", de Garry Marshall. Avec Julia Roberts, Bradley Cooper, Jessica Alba.

"Le mac", de Pascal Bourdiaux. Avec José Garcia, Gilbert Melki.

Les sorties du 24 février:

"Liberté", de Tony Gatlif. Avec Rufus, Marie-Josée Croze, Marc Lavoine, James Thierrée.

"A single man", de Tom Ford. Avec Colin Firth, Julianne Moore.

"From Paris with love", de Pierre Morel. Avec John Travolta, Jonathan Rhys-Meyers, Kasia Smutniak.

L'info ciné de la semaine

Le film "Celda 211" (Cellule 211) du réalisateur espagnol Daniel Monzon est sorti grand vainqueur de la cérémonie de remise des Goyas, les prix du cinéma espagnol, qui s'est tenue à Madrid.

Il s'agit d'un thriller se déroulant dans une prison lors d'une mutinerie. Le film, un des grands favoris de la soirée avec 16 nominations, a récolté huit Goyas, dont ceux de meilleur film, meilleur réalisateur pour Monzon, meilleur acteur pour Luis Tosar, meilleure second rôle féminin (Marta Etura), meilleure révélation masculine pour l'Argentin Alberto Ammann et meilleure adaptation.

Autre grand favori, "Agora" d'Alejandro Amenabar, repart lui avec sept prix essentiellement techniques, alors qu'il était nommé notamment dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur.

Dans la catégorie du meilleur réalisateur, Monzon devance, outre Alejandro Amenabar, Fernando Trueba ("El baile de la Victoria") et l'Argentin Juan José Campanella ("El secreto de sus ojos").

"Celda 211" est basé sur le roman éponyme de Francisco Perez Gandul. Il raconte la première journée d'un gardien de prison, joué par Alberto Ammann, qui, pris au piège par une mutinerie (dont le meneur est interprété par Luis Tosar), va se faire passer pour un détenu. Le film a été l'un des plus grands succès du cinéma espagnol.

Le Goya de la meilleure actrice est revenue à l'Espagnole Lola Duenas pour son rôle dans "Yo Tambien". Elle a notamment été préférée à la star Penelope Cruz dans "Los Abrazos rotos" (Etreintes brisées) de Pedro Almodovar.

L'actrice et chanteuse argentine Soledad Villamil a remporté le Goya de la meilleure révélation féminine pour son rôle dans "El secreto de sus ojos" (Dans ses yeux). Ce film, nommé à l'Oscar du meilleur film étranger, récolte également le Goya du meilleur film hispano-américain.

"Slumdog Millionaire", le succès du britannique Danny Boyle, repart avec la statuette du meilleur film européen.