Cette enquête de l'Observatoire suisse de la santé, rendue
publique lundi et portant sur 2002, tord ainsi le cou à un préjugé
en matière de santé.
Oui aux médecines parallèles
Autre constatation, près d'une personne sur cinq recourt aux
médecines parallèles. Ce type de traitements induit un nombre plus
élevé de consultations, mais n'influence ni le taux
d'hospitalisation (12% par an), ni la consommation de
médicaments.
L'excès de poids, la santé psychique et la santé au travail sont
les points faibles des Latins, selon le rapport "La santé en Suisse
romande et au Tessin en 2002". Mais dans cette région, six
personnes sur sept se disent en bonne, voire très bonne santé.
Trop gros
La moitié des hommes et un tiers de femmes souffrent de sucharge
pondérale ou d'obésité. Cette dernière affecte un peu moins d'une
personne sur dix.
Quatre hommes sur dix et plus d'une femme sur deux déclarent ne
pratiquer aucun sport pendant les loisirs. Du côté des jeunes, ceux
de Genève, Vaud et Neuchâtel sont particulièrement friands de
fast-food.
La santé psychique des Romands et des Tessinois est considérée
comme moins bonne que celle des Alémaniques. Les troubles du
sommeil sont particulièrement fréquents chez les moins de 50
ans.
Moins bonne situation professionnelle
La santé psychique dépend en partie de la satisfaction au
travail. Cette dernière est moins bonne chez les Latins où la
situation sur le marché du travail est plus tendue qu'en Suisse
alémanique.
Les Romands et les Tessinois déclarent aussi souvent avoir une
conception plutôt pessimiste de leur existence et le sentiment de
ne pas maîtriser leur vie.
ats/ruc
Diabète, chutes et mammographie
Chez les personnes âgées, celles de plus de 65 ans sont particulièrement exposées au risque d'hypertension artérielle, d'excès de cholestérol ou de diabète.
Dans cette catégorie d'âge, un homme sur quatre de plus de 75 ans et une femme sur trois sont victimes d'une chute au moins par an.
Les femmes ont une perception moins bonne de leur santé que les hommes et déclarent plus souvent des troubles physiques ou psychiques.
En Suisse romande et au Tessin, elles recourent aussi davantage à la mammographie qu'en Suisse alémanique.
Dans les cantons de Genève, de Vaud et du Valais, des programmes de dépistage ont été mis en place depuis plusieurs années.
La moitié des femmes de 50 à 69 ans ont subi une mammographie durant l'année.