Eurocopter: la polémique rebondit

Agusta met en cause armasuisse quant à un éventuel abus de
position dominante, a indiqué jeudi la Comco. L'offre faite par
l'entreprise italo-américaine en vue de l'achat par la Suisse de 20
hélicoptères légers d'entraînement et de transport pour remplacer
les 35 Alouettes III n'a en effet pas été retenue. Armasuisse a
préféré se tourner vers la société concurrente Eurocopter.

Remous au Parlement

Ce choix a été définitivement entériné en décembre par le
Parlement lorsqu'il a accepté le programme d'armement 2005.
L'affaire n'est toutefois pas allée sans remous. La procédure de
sélection rapide suivie par les autorités et le choix d'appareils
allemands plutôt que de ceux proposés par Agusta ont soulevé des
interrogations parmi les parlementaires.



Le Conseil national a bloqué provisoirement en octobre les 310
millions de francs destinés à l'achat des hélicoptères. Chargée de
faire la lumière, une sous-commission a pointé du doigt une série
de problèmes (appel d'offre limité, non recours aux évaluations
faites à l'étranger) mais a conclu que la procédure suivie a été
correcte et que les deux fournisseurs ont été traités sur un pied
d'égalité.

Pas le meilleur prix possible

Seul grief retenu: le traitement rapide du dossier n'a pas
permis d'obtenir le meilleur prix possible. Les Chambres ont dès
lors décidé que les 310 millions prévus serviront aussi à l'achat
ou à la modification du simulateur pour Super Puma, en sus de
l'aquisition des 20 hélicoptères et d'un simulateur pour les EC
635/135.



La décision du Parlement n'est pas en tant que telle concernée par
l'enquête préalable de la Comco.



ats/sj