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AI: la réintégration comme priorité

Transport de handicapé
AI: une collaboration accrue pour favoriser le retour au travail
Gouvernement et assureurs veulent freiner à l'avenir les recours à l'assurance-invalidité. Une convention a été signée afin d'accélérer la réintégration professionnelle des personnes placées en incapacité de travail.

Le but est d'accélérer le processus de réintégration, au plus tard 8 mois après une incapacité constatée et, dans l'idéal, avant que le patient puisse jouir d'un droit éventuel à l'AI.

Anticipant la 5e révision de la loi sur l'assurance invalidité,
les offices AI et les assureurs maladie ont conclu une convention.
Actuellement, près de 95 % des cas sont annoncés à l'AI seulement
après un an d'absence au travail, a déploré Andreas Dummermuth, de
la Conférence des offices AI, lundi devant la presse.

Pour corriger le tir, il a été convenu que les assureurs maladie
prennent langue avec l'AI - dans les cas où il existe un potentiel
de réinsertion - au plus tard huit mois après le début de
l'incapacité de travail.



Environ 20% des dossiers gérés par les assurances d'indemnités
journalières maladie pourraient être concernés, selon le
vice-président de santésuisse et directeur d'Helsana Manfred
Manser.

L'AI et les assureurs main dans la main

Réagissant à la multiplication du nombre des bénéficiaires des
prestations de l'assurance-invalidité, les offices de l'AI et les
assureurs ont en effet mis au point une nouvelle collaboration
interinstitutionnelle (CII-plus) entre l'assurance-chômage,
l'assurance-invalidité, l'aide sociale et l'orientation
professionnelle publique.



La CII doit en outre créer une meilleure collaboration entre l'AI
et les assureurs-maladie (relevant de la LAMal et de la Loi sur le
contrat d'assurance), les assureurs (Loi sur l'assurance-accidents)
et les institutions de prévoyance.

Améliorer la réinsertion

La convention passée entend essentiellement, grâce à une
collaboration précoce et rapide entre les offices AI et les organes
d'assurance placés en amont dans le traitement du cas, améliorer la
réinsertion professionnelle des personnes touchées par une
incapacité de travail.



Il s'agit principalement d'éviter, par le dépistage, l'examen du
cas et la prise en charge précoces, les cas d'invalidité et le
recours à l'AI.

Agir vite

Selon les institutions publiques AI et AVS, santésuisse et
l'Association suisse d'assurance (ASA), l'expérience montre que les
mesures de réintégration professionnelle sont d'autant plus
réussies qu'elles peuvent être appliquées de bonne heure et de
manière ciblée.



Cette réintégration doit être envisagée bien avant le début d'un
droit éventuel à une rente AI. Agences/sj

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L'AI au premier semestre 2005

L'assurance-invalidité a enregistré un déficit record de 1,2 milliard de francs au premier semestre 2005 (dépenses de 6,3 milliards pour des recettes de 5,1 milliards).

Le trou semestriel 2005 a dépassé celui de 2004, qui se montait à 1 milliard (1,6 milliard sur l'ensemble de l'année).

La baisse du nombre des nouveaux rentiers s'est poursuivie, avec un recul de 7%.

Les offices de l'assurance-invalidité ont octroyé l'équivalent de 11'900 nouvelles rentes entières, soit 7% que pour la même période de 2004.

Les rentiers AI étaient 253'300 en juin, contre 249'500 en janvier.

L'endettement global de l'AI, la plus mal en point des assurances sociales, dépassait les 6 milliards à la fin 2004.

Les personnes concernées par la convention

La première catégorie réunit les cas sans gravité où l'incapacité durera certainement moins de trois mois.

La seconde catégorie réunit les cas avec un bon pronostic de réintégration.

La collaboration avec l'assurance-invalidité doit s'instaurer dès que l'assureur-maladie a connaissance des mesures de réintégration nécessaires.

Des documents standardisés (certificat de travail, informations professionnelles) sont prévus. Pour les offices de l'AI, la convention est obligatoire.

Les assureurs d'indemnités journalières sont libres de s'y rallier.