Elle ne tient pas à cautionner une mesure «uniquement politique et démagogique».
«D'autres pays ont déjà essayé, sans résultat», relève Mme
Pillonel dans une interview diffusée samedi par le quotidien «24
Heures». «Je comprends qu'après le choc de la mort d'un enfant, on
veuille prendre des mesures spectaculaires, même si elles ne sont
pas efficaces. Mais en tant que scientifique, je ne peux pas les
cautionner», ajoute-t-elle.
Prévention et répression ciblée
Pour la vétérinaire, la Suisse doit en revanche continuer dans
la voie de prévention à tous les niveaux et de la répression ciblée
sur le chien à problème chez l'éleveur, le vendeur et
lepropriétaire. «Actuellement, le contrôle est inexistant, cela ne
peut pas continuer.» Mme Pillonel estime aussi que l'idée d'un
permis pour chien, déjà envisagée en 2001, mérite d'être
discutée.
Mais «avec la meilleure des législation, on aura quand même des
problèmes si elle n'est pas appliquée !», souligne la vétérinaire.
Et de dénoncer les coupes pratiquées dans les budgets ad hoc: il
faut que les autorités disposent des moyens financiers et du
personnel nécessaires, réclame-t-elle.
tsr.ch avec les agences
Le débat fait rage
La problématique des chiens de combat est revenue sur le tapis après le décès d'un enfant de six ans le 1er décembre à Oberglatt (ZH). Le garçonnet a été attaqué par trois pitbulls alors qu'il se rendait à l'école.
Cette affaire a suscité une vague d'indignation dans tout le pays. L'OVF et les cantons planchent sur une harmonisation et un renforcement des mesures de protection. Le rapport du groupe d'experts est attendu à la fin du mois de janvier.