Le représentant du Parti du travail (PdT) avait annoncé mardi, qu'il déposerait ses papiers à Sarnen mercredi à 9h. M. Zisyadis veut ainsi pouvoir faire recours contre la nouvelle loi fiscale obwaldienne.
Selon le greffier communal, Max Rötheli, le conseiller national
vaudois n'a pas présenté tous les documents nécessaires pour se
faire enregistrer au service des habitants. Il lui manquait son
acte d'origine et une copie du contrat de location de son domicile,
a-t-il indiqué à l'ATS.
Joint au téléphone, M. Zisyadis conteste. Selon lui, il est
inscrit dans la commune. «J'ai payé dix francs, j'ai signé et
l'employé communal a également signé», a-t-il indiqué à
l'ATS.
Il reconnaît toutefois qu'il doit encore fournir son acte
d'origine. Il le déposera jeudi, a-t-il dit.
Plus de logement
Josef Zisyadis ne semble toutefois pas au bout de ses peines.
Dans le «19:30» de la Télévision suisse romande (TSR), il a déclaré
n'avoir plus de logement, car la personne devant lui sous-louer une
pièce de son appartement s'est rétractée après avoir reçu des
«menaces très claires», selon M. Zisyadis.
«Je constate qu'on ne fait pas le même type de tracasseries à un
banquier comme M. Ospel qui veut s'établir dans un canton pour
raison fiscale», a-t-il ajouté, faisant référence au patron de
l'UBS, le Bâlois Marcel Ospel, qui s'est établi en 2005 dans le
canton de Schwytz.
ATS/dsz
Contre un système "injuste"
Contrairement à M. Rötheli, qui estime que le temps presse, M. Zisyadis pense qu'il arrivera à déposer son recours auprès du Tribunal fédéral d'ici à la date butoir de fin janvier. Les Obwaldiens ont accepté à une écrasante majorité en décembre dernier une loi fiscale qui prévoit un taux d'imposition dégressif pour les hauts revenus.
M. Zisyadis estime qu'un tel système fiscal est injuste et anticonstitutionnel. Aucun Obwaldien n'a souhaité faire recours. Après que le Parti socialiste suisse (PSS) a renoncé à s'opposer à cette loi, M. Zisyadis a sauté dans la brèche.